Bedoui appelle à ne pas douter de la sincérité de la démarche du Président
Par Hani Abdi – Dans sa première prestation médiatique, le nouveau Premier ministre, Noureddine Bedoui, appelle les Algériens à ne pas douter de la sincérité de la démarche du président Bouteflika. Bedoui estime que rien ne doit être au-dessus de l’intérêt national et de l’Algérie.
Le Premier ministre assure que l’Algérie vit aujourd’hui un moment historique à travers des manifestations pacifiques et civilisées, demandant un changement radical du système politique. Bedoui rejette l’idée selon laquelle les événements que vit le pays et les manifestations seraient la conséquence d’une grosse manipulation.
Interrogé sur le rejet total par l’opposition des décisions de Bouteflika et de son offre de transition, le Premier ministre assure que rien n’est joué d’avance et qu’il ne ménagerait aucun effort pour tenter de convaincre toutes les franges de la société et de toutes les représentations sociales et politiques qui existent dans le pays.
«L’Algérie est plus grande que nous tous. Je lance un appel à l’opposition et à la société civile dans toutes ses composantes afin qu’elle accepte l’ouverture de ce dialogue inclusif. Les défis du pays sont plus grands pour qu’un groupe de partis puisse prétendre les relever», affirme Bedoui.
Le Premier ministre précise que le déroulement de cette conférence nationale sera défini par les participants eux-mêmes. Sa réussite nécessite, insiste-t-il, l’implication de tous. Le nouveau gouvernement, poursuit-il, sera un appui à tout ce qui sera décidé durant cette conférence nationale. Bedoui, appuyé par le vice-ministre Ramtane Lamamra, souligne la courte mission de ce nouveau gouvernement qui, d’après lui, sera formé rapidement.
Le Premier ministre précise que ce gouvernement sera technocrate et sera la traduction première du message de la rue. Bedoui insiste sur leur volonté sincère d’écouter tout le monde, assurant que les portes du gouvernement sont ouvertes et que le plus important est de concrétiser les aspirations exprimées par les citoyens pour le bien du peuple et de l’Algérie.
Le Premier ministre rejette, par ailleurs, l’idée selon laquelle l’armée s’immisce dans les affaires politiques, assurant qu’elle est là pour sécuriser les frontières et elle le fait merveilleusement bien.
H. A.
Comment (73)