Quand le consulat du Maroc à New York fait dans l’esclavagisme moderne
Le département dirigé par Nasser Bourita fait encore la une des journaux de la planète pour une histoire glauque.
Cette fois, le scandale concerne le consulat du Maroc à New York. De quoi s’agit-il exactement ? Un groupe de Philippins ont été engagés pour y travailler. On leur a même fait signer au préalable des contrats spécifiant leurs tâches. Mais à leur grande surprise, ces Philippins, une fois sur place, se sont retrouvés à faire le ménage chez l’épouse d’un des diplomates marocains. Ce qui n’était pas du tout prévu. Selon la presse américaine qui rapporte l’information, ils ont enduré ce calvaire pendant plus de dix ans.
Les deux accusés dans cette histoire sont l’ex-épouse du diplomate, Maria Luisa Estrella Jaidi, et son frère, Ramon Singson Estrella. L’ex-épouse a été arrêtée, son frère est toujours en fuite. Selon le site américain justice.gov, le consulat marocain à New York est accusé aussi de fraude concernant la délivrance de visas en faisant de fausses déclarations.
«Les accusés ont abusé du processus d’admission des fonctionnaires consulaires dans notre pays afin d’y amener des travailleurs domestiques leur garantissant un net gain financier et style de vie avantageux», soutient la même source qui ajoute qu’ «en plus de cela, Maria Luisa Estrella Jaidi a exploité ces travailleurs en ne leur fournissant pas les protections nécessaires et les avantages auxquels ils auraient eu droit s’ils avaient été correctement amenés aux Etats-Unis avec les visas appropriés».
Le site justice.gov indique également que dans les faux contrats de travail délivrés par les deux présumés accusés, «les salaires des employés de maison ont été gonflés et les heures de travail diminuées, cela sans parler des autres avantages : les congés de maladie, l’assurance dentaire et l’assurance maladie… Faussement garantis».
Les médias américains soulignent en outre que Maria Luisa Estrella Jaidi et son frère utilisaient les Philippins comme chauffeurs personnels, aides domestiques, ouvriers agricoles et assistants dans leur résidence de Bronxville (New York) et dans leur ferme d’Ancramdale (New York).
Selon le site justice.gov, «ils ont versé aux travailleuses domestiques une somme nettement inférieure au salaire minimum requis par la loi et les ont régulièrement obligées à travailler plus de 40 heures par semaine». En somme, le consulat du Maroc à New York fait dans l’esclavagisme moderne.
S. S.
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