Le Maroc se défend de comploter contre l’Algérie : l’arroseur arrosé
Par Karim B. – Le ministère marocain des Affaires étrangères a rendu publique une déclaration dans laquelle il se défend de vouloir s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Algérie.
«Le royaume du Maroc a décidé de se tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux récents développements en Algérie et s’est abstenu de tout commentaire à ce sujet», lit-on dans la déclaration du département dirigé par Nasser Bourita qui, il n’y a pas longtemps, accusait l’Iran de faire transiter des armes au Front Polisario via son ambassade à Alger.
Le Makhzen accuse «certains médias publiés en France et en Algérie», qu’il ne cite pas, de «chercher obstinément à impliquer le Maroc en lui prêtant des propos fallacieux et des positions dénuées de tout fondement (…) malgré cette posture claire et constante».
Le ministère marocain des Affaires étrangères s’acharne contre ces médias qui «ne lésinent sur aucun subterfuge, citant tantôt de prétendues sources anonymes au ministère, tantôt des sources proches de la diplomatie ou encore de soi-disant experts», en omettant de signaler que Rabat est passé maître dans la manipulation et la désinformation dont il se plaint aujourd’hui.
Commentant l’article d’Algeriepatriotique, sans, là encore, le citer, le département de Nasser Bourita qualifie de «fantasme» les révélations faites par un expert iranien sur des officines secrètes pilotées par Otpor qui préparent un plan de destruction de l’Algérie, exprimant son «grand étonnement» et soulignant que «le Maroc n’a ni à se mêler des développements internes que connaît l’Algérie ni à les commenter de quelque manière que ce soit».
«Le Maroc rejette, également, avec force, l’allégation mensongère de coordination avec d’autres pays, notamment la France, sur les évènements en Algérie. Aucun contact n’a été établi avec Paris, ni avec aucun autre pays d’Europe ou d’ailleurs, à ce sujet», assure-t-on à Rabat où la panique s’est emparée du régime monarchique qui craint que le vent du changement parvienne jusqu’à lui.
K. B.
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