Les services marocains actionnent leurs mercenaires à Alger contre Lamamra
Par Karim B. – Le Makhzen a actionné ses mercenaires à Alger pour mener une campagne enragée contre le ministre des Affaires étrangères.
Les attaques qui ciblent Ramtane Lamamra à partir du Maroc ne concernent pas sa position de vice-Premier ministre, mais son rôle en tant que chef de la diplomatie à la veille de la rencontre entre le Maroc et le Front Polisario à Genève.
Le retour de Ramtane Lamamra aux affaires a semé la panique au Maroc dont les relais médiatiques ont, dès l’annonce de sa désignation en qualité de conseiller du président Bouteflika, multiplié les critiques acerbes contre celui qu’ils considèrent comme un «marocophobe».
Désormais, c’est par le biais de médias à la solde de la DGED marocaine, dirigée par Yassine Mansouri, que le Makhzen distille des informations fallacieuses à l’encontre du ministre des Affaires étrangères, dans l’hypothétique espoir d’influencer le cours des discussions en Suisse où Marocains et Sahraouis s’assoiront pour la seconde fois à la table des négociations en présence de l’Algérie et de la Mauritanie, en tant que pays observateurs.
Le Makhzen, qui cherche à impliquer l’Algérie comme partie au conflit, compte sur la situation politique qui prévaut en Algérie pour tenter de profiter de ce qu’il considère comme une faiblesse conjoncturelle susceptible de faire peser la balance en faveur de ses thèses colonialistes face à un voisin de l’Est qu’il croit affaibli.
Un expert iranien avait, d’ailleurs, révélé qu’une action de déstabilisation visant l’Algérie était en phase d’exécution à partir du Maroc. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’était alors empressé de répondre que Rabat ne cherchait pas à s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Algérie.
Un mensonge que les Algériens, qui ne connaissent que trop bien le caractère fourbe du régime monarchique de Rabat, ne gobent pas. En commandant un article au vitriol contre la diplomatie algérienne, signé d’un pseudonyme à forte consonance marocaine, le Makhzen vient de prouver que les Algériens ont raison de ne pas croire ses discours mielleux.
K. B.
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