La décision que Macron s’apprête à prendre et qui effraie les Français
Par Kamel M. – Le président français n’exclut pas de recourir à l’armée pour réprimer les manifestations des samedis qui se soldent par des saccages et des pillages. Cette éventualité effraie la classe politique française qui y voit un «manque d’expérience» et un signe de panique chez Emmanuel Macron. «L’armée n’est pas formée pour gérer les émeutes mais pour faire la guerre, et il risque d’y avoir des morts», a mis en garde un leader politique de droite.
Les graves débordements qui se sont produits samedi dernier ont poussé le président français à démettre des responsables de la police française mais l’opposition exige le limogeage du ministre de l’Intérieur accusé d’avoir fait preuve d’incompétence grave.
Le recours à l’armée est prévu dans un Mémento sur la défense militaire terrestre dont Algeriepatriotique a déjà fait état dans un précédent article. En vigueur depuis 1992, le document définit les prérogatives et la participation des armées aux missions de défense civile. Celles-ci se résument dans les missions de secours et de sécurité générale mais peuvent être élargies à la gestion des situations de crise internes, telles que les états d’exception (état d’urgence, état de siège, etc.) et aux cas de «menaces» qui nécessitent l’intervention de l’armée.
Le document énumère les formes de menaces «auxquelles la France pourrait avoir à faire face sur le territoire national». En tête figurent «des désordres graves sur le territoire national sans intervention extérieure, mettant en cause la continuité de l’action gouvernementale, la vie économique de la nation ou la sûreté et la liberté d’action des forces armées».
Des sources au fait des règlements de l’armée française avaient souligné que ce dernier cas de figure concerne directement les banlieues et les quartiers dits difficiles où la police est souvent «bannie». Le Mémento stipule que la menace ne se limite pas au terrorisme et que le gouvernement peut décréter l’état d’urgence, en application d’une loi de 1955. «L’état d’urgence, lit-on dans le Mémento, peut être déclaré sur tout ou partie du territoire soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant le caractère de calamité publique». Les événements de samedi dernier entrent dans ce cadre, estime-t-on dans l’entourage de Macron.
K. M.
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