Quand le FLN se bat pour sa survie et s’enfonce dans ses contradictions
Par R. Mahmoudi – Dans un retournement inattendu, le numéro un du FLN, Mouad Bouchareb, nie avoir déclaré son soutien au mouvement de contestation populaire et réitère son allégeance au président de la République.
Dans un long communiqué du parti diffusé jeudi sur son site officiel, la direction collégiale du parti majoritaire accuse certains médias d’avoir relayé de «fausses informations» attribuées à son chef, Mouad Bouchareb, concernant des questions relatives à la vie organique du parti et à la situation qui prévaut dans le pays. Le communiqué fait allusion à la déclaration, pourtant filmée, de Mouad Bouchareb, prononcée mercredi 20 mars devant de cadres de son parti, et dans laquelle il avait proclamé le soutien «indéfectible» du FLN au «hirak». Une déclaration qui a été vite interprétée par des médias nationaux, et même internationaux, comme une «défection».
Le FLN renouvelle ainsi son soutien aux «décisions» du chef de l’Etat, tout en s’engageant à œuvrer pour leur application. Bouchareb estime même que ces décisions «répondent favorablement aux revendications du peuple et aux aspirations de la jeunesse».
Pour lever tout équivoque, le FLN se dit « solidaire avec le peuple algérien, et notamment avec la jeunesse» qui, selon le communiqué, «doit être écoutée».
Dans le même document, Bouchareb dément avoir déclaré qu’à la mort de Houari Boumediene «l’Algérie n’a pas connu un homme de consensus». Selon lui, il fallait entendre : «N’était-ce le président moudjahid Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie n’aurait pas connu homme de consensus.»
R. M.
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