Sahara Occidental : des ONG dénoncent les conditions d’incarcération de Mbarek Daoudi
Près de 200 ONG ont dénoncé, hier, les conditions d’incarcération du défenseur des droits de l’Homme sahraoui Mbarek Daoudi, malgré l’avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
En effet, rappellent des médias sahraouis qui rapportent l’information, le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a adopté, en août dernier, un avis concernant Mbarek Daoudi, dans lequel il établit que ce dernier n’a pas toujours eu un avocat durant les différentes procédures auxquelles il a fait face et qu’il a subi des abus qui l’ont conduit aux aveux que le tribunal a utilisés pour le condamner.
Mbarek Daoudi a été poursuivi, depuis 2013, devant le tribunal militaire avant d’être transféré devant un tribunal civil à cause de ses prises de position publiques réclamant le libre exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple du Sahara Occidental. Il avait déjà été condamné à une peine qui avait déjà pris fin.
Dans une lettre ouverte au ministre marocain de la Justice, les 183 ONG rappellent les conclusions du Groupe de travail qui ont affirmé qu’il n’y a «pas de doute» pour que les accusations auxquelles Mbarek Daoudi a fait face jusqu’à ce jour «découlent de son identité sahraouie et de son opinion politique en faveur de l’autodétermination». «Le Groupe de travail a demandé aux autorités marocaines, rappellent encore les signataires de la lettre, de prendre les mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de Mbarek Daoudi et la rendre compatible avec les normes internationales applicables», demandant à le «libérer immédiatement» et à lui «accorder le droit d’obtenir réparation».
Les ONG indiquent, sur la base d’informations en leur possession, que l’administration pénitentiaire a fait savoir que le militant sahraoui sera libéré le 28 mars prochain, appelant le ministre marocain de la Justice à le libérer pour que les mesures préconisées par le Groupe de travail sur la détention arbitraire soient «mises en œuvre».
R. I.
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