Sanctions contre les travailleurs de Sonatrach : Ould Kaddour s’explique
Par Sadek Sahraoui − Dans une lettre publiée dans le dernier numéro de la revue de Sonatrach, le PDG de l’entreprise nationale de production d’hydrocarbures, Abdelmoumen Ould Kaddour, se défend d’avoir interdit à ses employés de participer aux manifestations populaires nées du refus du cinquième mandat de Bouteflika. «Je tiens à rassurer nos collectifs et à les assurer qu’il n’y a aucune mesure de restriction de quelque nature que ce soit que j’aurai prise, moi et mes proches collaborateurs, à l’encontre des travailleurs de Sontrach qui ont exprimé leur soutien et leur adhésion au mouvement de protestation», écrit Abdelmoumen Ould Kaddour.
Il rappelle que «l’Algérie vit des moments historiques avec la montée en puissance de revendications populaires en faveur du mode de gouvernance, un changement qui appelle à davantage de démocratie et de justice». Il soutient l’idée que les manifestations et la mobilisation citoyenne visent à asseoir un changement positif dans notre pays.
Abdelmoumen Ould Kaddour estime à ce propos que Sonatrach, en sa qualité d’entreprise citoyenne et locomotive de l’économie nationale, ne peut évidemment pas rester en dehors de ce mouvement et, à ce titre, «ses travailleuses et ses travailleurs sont naturellement parties prenantes du mouvement populaire et souhaitent, à l’instar de l’ensemble de notre peuple, que l’Algérie sorte grandie de cette période historique exaltante».
Cela souligné, le PDG de Sonatrach n’a pas manqué d’en appeler au sens élevé du devoir des employés du groupe et de leur rappeler que «Sonatrach est une entreprise économique dont la raison d’être est d’assurer à notre pays et à son peuple les moyens de leur développement». Une manière sans doute de les inviter à ne pas entreprendre d’actions extrêmes qui pourraient compromettre le bon fonctionnement de l’entreprise.
S. S.
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