Bouteflika n’était pas informé de l’appel du général Gaïd-Salah à le destituer

Gaïd-Salah Bouteflika Toufik
Gaïd-Salah avec Bouteflika au Val-de-Grâce en juin 2013. New Press

Par Karim B. – La réaction du FLN à l’appel lancé par le chef d’état-major de l’ANP pour l’application de l’article 102 de la Constitution est très significative. Un membre du directoire de l’ancien parti unique a, en effet, affirmé que la position du FLN était tributaire de celle du président de la République.

Cette déclaration révèle que le président Bouteflika et ses proches ont été pris de court et qu’ils n’étaient pas informés de la décision de la hiérarchie militaire de lâcher le chef de l’Etat et de demander sa destitution pour éviter au pays de basculer dans une crise politique grave.

La confusion autour d’une réunion du Conseil constitutionnel, hier mardi, pourrait être le symptôme d’une mésentente au sommet de l’Etat et d’un désaccord entre les partisans du maintien de Bouteflika au pouvoir jusqu’à la tenue de la conférence nationale – en dépit du rejet de cette option par les citoyens – et les opposants à la prorogation du quatrième mandat.

La lecture du discours prononcé par le chef d’état-major de l’ANP, hier à Ouargla, révèle un message codé adressé à «qui de droit».

Le rappel de la nécessité d’«œuvrer avec patriotisme et abnégation» et de «privilégier les intérêts suprêmes du pays, afin de trouver, dans l’immédiat, une solution de sortie de crise» est une allusion directe à l’entourage immédiat du président Bouteflika. «Une solution qui s’inscrit exclusivement dans le cadre constitutionnel, qui constitue l’unique garantie pour la préservation d’une situation politique stable», a insisté le vice-ministre de la Défense nationale en des termes vigoureux. «[L’ANP] ne permettra jamais, à qui que ce soit, de détruire ce que le peuple algérien a pu construire», a-t-il dit, avant de lancer, sans transition, son appel à l’application de l’article 102, c’est-à-dire, en clair, à la destitution du président Bouteflika dans un contexte où «il devient nécessaire, voire impératif, d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple».

K. B.

 

Comment (94)

    صالح/ الجزائر
    28 mars 2019 - 8 h 22 min

    Ton frère est forcé et non pas un héros .
    Le soulèvement populaire pour le changement radical du système , grandissant depuis 22 Février 2019 , a forcé pas mal de monde politique et militaire , ainsi que les opportuniste … à changer de veste et à sauter du navire avant qu’il coule définitivement .
    Avant d’être convaincu , à partir du 18 Mars , que « Pour chaque problème existe une solution, voire plusieurs …» et d’arriver , le 26 Mars , à « … la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102», Le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP a averti , Le 13 Février qu’« Il est impossible d’omettre toutes ces réalisations et tous ces acquis, que personne ne peut négliger, sauf les ingrats dont les desseins sont hostiles et les discours sont pleins de haine, qui ne mesurent nullement le poids de la stabilité et de la sécurité de l’Algérie, et ne considèrent aucunement le devenir du peuple algérien combattant, qui a su déjouer toutes les manœuvres et manigances, et faire face à l’hostilité de certains ennemis de l’intérieur et de l’extérieur, et j’insiste ici sur l’expression  » ennemis de l’intérieur et de l’extérieur  » , aspirant à faire de l’Algérie et de son peuple, qui est et restera attaché à l’esprit de Novembre en tant que doctrine et source d’inspiration, les otages de leurs intérêts abjects et de leurs ambitions sordides » .
    Cette stabilité a été « concrétisée grâce à l’initiative de Son Excellence, M. le président de la République, en l’occurrence la Charte de la paix et de la réconciliation nationale…» ; « l’Algérie stable et sereine a su réussir son parcours vers davantage de réalisations de développement dans divers domaines, y compris celui du tourisme qui a connu un nouvel essor …» .

    ZORO
    28 mars 2019 - 8 h 03 min

    Une chose m intrigue ,je ne lis plus Tarzan sur ces colonnes, je crois qu il a changé de pseudo pour nous dire que Chakib et Bouteflika sont le malheur de l Algerie.
    SigneZORO. …Z…

    Hamid
    28 mars 2019 - 5 h 34 min

    Anyone in their right mind and with conscience would emphatically say no to the fifth term because the man is too ill to be President again .His supporters seem to be suffering from one of mental disorders : intellectual disabilities .I applaud Army Chief G .Salah ‘s wisdom to evoke Article 102 as a basis for Mr Bouteflica ‘s removal from office .I believe the Article is the only solution , a solution so simple, elegant , honourable and straightforward that can easily facilitate his departure and also restore the sanity over the fifth term once and for all.I can tell the supporters of the fifth term to understand that this is not a coup , or the crowing of insult or humiliation to a political lifetime of a great man like Mr Bouteflica , we love him but he has to go .Now it’s up to the Parliament to implement Article 102 for our country’s stability and to avert any problem .The Algerian people is waiting .May Allah bless our country and tahia ElDzair as always !

    icialG
    28 mars 2019 - 5 h 28 min

    on s en fou de ce qu il a dit quoi ou pas a celui ci ou a l autre ce qu on veut le peuple c est qu ils prennent leurs cliques et claques et qui dégagent faut retirer partout tout les effigies les posters les photos et tout ce qui peut représentante le système ,,,qu il comprennent que c est fini pour toujours et a jamais

    La Schroumpfette
    27 mars 2019 - 23 h 53 min

    Cet appel de Gaïd Salah a fait l’effet d’une bombe. Plus d’une centaine de personnalités politiques et hommes d’affaires sont interdites de quitter le territoire algérien,soupçonnés de richissime illicite,corruption, et d’abus de pouvoir. Une autorité de souveraineté a émis une note à l’intention des services de la PAF (police de l’air et des frontières) portant sur l’interdiction de ces personnalités de quitter le pays.
    Fait important, cette décision ne provient pas de la justice.
    Le dernier rempart pour protéger le pays de la fuite des capitaux a été actionné. C’est pour cela que Gaid n’a pas averti la fraterie bouflouka de la destitution, étant donné que ça bouffe avec les kouninef, et les kadour & Cie. C’est aussi pour cette même raison que Ouyahia , la clique de l’Alliance présidentielle, Haddad,Sidi Saïd et consorts s’accrochent désespérément au wagon du peuple, et des manifestants. La machine à laver est pleine à craquer, sous les yeux médusés du peuple innocent, et pacifique.

    Sidani
    27 mars 2019 - 23 h 18 min

    Si les membres du gouvernement actuel et dans ce système du pouvoir , prennent quelques distances avec  » Bouteflika  » finalement il ne s’agit que de refaire ce même type de pouvoir gouvernementale et surtout clanique , et donc le renouvellement de cette equipe du déjà-vu depuis 1999 !

    MOKRANI Idir
    27 mars 2019 - 22 h 51 min

    NON, MAIS A LA FIN VOUS NOUS PRENEZ POUR QUI…!? POUR DES ANDOUILLES ET DES DEMEURÉS, SÛREMENT !
    VOUS PERSISTEZ DANS VOTRE ATTITUDE SUICIDAIRE….. DROITS DANS VOS BOTTES…… POUR NOUS INCRUSTER DANS LA TÉTE QUE BOUTEFLIKA EST TOUJOURS VIVANT ALORS QUE TOUT LE PEUPLE SAIT PERTINEMMENT QU’IL EST MORT…… ET BIEN MORT !!!

    Voici le cadeau des Dalton au peuple algérien
    27 mars 2019 - 22 h 45 min

    La planche a billet, un instrument d’enrichissement de cette bande et après leur départ dans peut de mois se sera la faillite de l’économie nationale car aucune richesse n’a été crée a côté, l’inflation sera a deux chiffre si ce n’est pas plus.
    Un crime passible de la peine capitale !

      Kenza
      28 mars 2019 - 8 h 26 min

      En ayant recours à la planche à billets, ils inondent le marché de monnaie de singe et parallèlement à ça, les milliards volés sont échangés en devises par le biais du marché noir plus que jamais florissant, pour qu’ensuite ces devises, par tous les moyens, se retrouvent à l’étranger, là où il comptent fuir et se mettre à l’abri après avoir détruit le pays. Sans compter la fuites des capitaux vers les paradis fiscaux et le blanchiment d’argent sale…Dès maintenant, ils devraient tous être interdits de sortie du territoire. Car il ne faut pas oublier qu’ils ont tous la double nationalité. Ainsi, ils ont des chances d’échapper à la justice s’ils quittent l’Algérie.

    Tous ensemble !!!
    27 mars 2019 - 22 h 02 min

    Le Gaid Souilah doit partir aussi avec Bouteflika, il se doit et doit appliquer l’article 102 pour lui aussi .

    On sent l’arnaque, il veulent nous carotter !!!

    Anonyme
    27 mars 2019 - 19 h 48 min

    ça ne sera pas facile pour tout raser et d’un seul coup, il faut étape par étape, il faut se débarrasser d’abord de la famille Bouteflika et s’attaquer au reste par la suite.

      Anonyme
      27 mars 2019 - 22 h 28 min

      Je crois il faut s’attaquer à tout le système, c’est dire demander le départ de la présidence et conseillés, les ministres et les partis politiques qui ont soutenu la candidature du président qui, tout en sachant ce dernier qu’il n’est pas en mesure d’assumer ses fonctions, mais ils s’obstinent de l’imposer au peuple comme président au détriment des intérêts du peuple et de la nation, équivaut à un mépris; ensuite et surtout dissoudre le F.L.N, sinon interdire définitivement l’exploitation à des fins politiques de ce sigle F.L.N qui appartient à tout le peuple Algérien. Sans cela, le régime risque de se régénérer.

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