Liste LREM aux européennes : l’eurodéputé Gilles Pargneaux lâché comme un malpropre
Par Tarek B. – C’est un véritable coup de massue qui vient de s’abattre sur Gilles Pargneaux, eurodéputé lillois, dont le parcours européen jonché d’infamies lui a valu la décision de la formation politique du Président français, Emmanuel Macron, de ne pas faire partie de la liste annoncée mardi 26 mars par La République en Marche (LREM), en prévision des élections européennes prévues en mai prochain.
Avec cette décision du parti français, sans doute désireux de se donner toutes ses chances de réussite lors des premières élections européennes auxquelles il participera, ce sont dix années de tribulations hasardeuses au niveau de l’hémicycle européen qui se referment sans gloire. Il faut dire que le profil de cet homme politique qui vient de subir cet affront, dans la mesure où il avait par opportunisme politique quitté le Parti Socialiste (où il siégeait pourtant depuis 1976 !) pour soutenir Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de 2017, ne correspond pas aux critères de probité et de professionnalisme recherchés par le parti du Président français dans une bataille électorale européenne aussi décisive qu’incertaine.
Celui dont beaucoup de socialistes qualifient de «traître» s’est surtout fait connaître, durant ses deux précédents mandats parlementaires, comme un des lobbyistes pro-marocains les plus effrontés au niveau du Parlement européen, au point où ses activités se sont quasi exclusivement limitées à la défense des intérêts colonialistes du Makhzen dans sa quête effrénée de prédation des ressources du Sahara Occidental.
Cette vassalité assumée le poussera même jusqu’à créer, avec un financement du groupe marocain OCP (Office chérifien des phosphates) et en compagnie d’autres eurodéputés à la solde de Rabat ainsi que d’anciens ministres marocains, une fondation connue sous le nom d’EuroMedA, mais surtout réputée pour avoir été au centre d’un scandale de lobbying non réglementé et de flagrant conflit d’intérêts au Parlement européen, dévoilé en novembre 2018 par nos confrères d’EUobserver dans un article intitulé «Exposé : comment le Maroc fait pression sur l’UE pour sa revendication sur le Sahara Occidental».
Autant dire que ce parcours politique jalonné de fidélités contingentes et servilité et de félonie acheva d’entamer la crédibilité d’un député converti en mercenaire, en même temps que de mettre fin à une carrière peu enviable. A moins que ce lourd curriculum vitae ne soit recyclé à de nouveaux desseins plus vils encore.
T. B.
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