Que sont venus faire des activistes tunisiens à Alger en pleine révolte ?
Par Kamel M. – Des milieux algériens connus pour leur proximité avec les officines spécialisées dans l’organisation des mouvements de contestation annoncent fièrement, sur les réseaux sociaux, l’arrivée à Alger d’une délégation de la société civile tunisienne «pour exprimer sa solidarité avec le mouvement et manifester avec nous».
Que viennent faire ces activistes en Algérie ? «La réponse est simple, selon des sources très au fait des techniques de subversion dirigées par des ONG connues pour leurs accointances et les objectifs pour lesquels elles ont été créées». En Tunisie, les principaux acteurs du «printemps arabe» étaient tous liés à Otpor, cette officine mise en place en Serbie par la CIA au milieu des années 1990 et qui a élargi ses missions à l’ensemble des pays du Sud.
La figure emblématique de ce mouvement est Moncef Marzouki, qui sera propulsé jusqu’à prendre les rênes du pays, avant que les Tunisiens se rendent compte de l’imposture et l’éjectent du palais de Carthage. L’expérience tunisienne, que les médias dominants occidentaux décrivent comme une «grande victoire de la démocratie sur la dictature de Ben Ali», montre, pourtant, que ce pays est loin d’être sorti d’une crise multidimensionnelle qui lui a fait perdre son indépendance.
Après des mois d’émeutes et des années d’efforts pour fonder un nouvel Etat «démocratique», la Tunisie est revenue à la case de départ avec le retour de figures de proue de l’ancien régime au pouvoir auxquelles les manifestants disaient – aussi – «Dégagez tous !»
Est-ce cette expérience que les alter egos algériens de ces activistes veulent importer en Algérie ? Ces activistes ont-ils le droit d’être présents sur le territoire algérien dans ces moments cruciaux où les Algériens crient en chœur leur refus de toute ingérence étrangère, d’où qu’elle vienne ? Qui ces activistes tunisiens représentent-ils et que ramènent-ils dans leurs valises ?
K. M.
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