Benflis : «Le départ de Bouteflika est la fin affligeante de deux décennies d’un immense gâchis»
Par Hani Abdi – Le président de Talaie El-Hourriyet, Ali Benflis, affirme que la démission du président de la République «représente l’épilogue affligeant de deux décennies d’un immense gâchis». «Je félicite de tout mon être le peuple algérien pour sa grande victoire démocratique. Dans sa marche vers cette victoire, et à l’égal de ses glorieux aïeux, le peuple algérien a fait l’ample démonstration de son esprit de résistance, de son amour pour la patrie et de son attachement inébranlable au recouvrement de la libre maîtrise de son présent et de son devenir», souligne Benflis, pour lequel «toutes les générations à venir reconnaîtront à cette génération une place à part pour être venue à bout de l’un des régimes politiques les plus désavoués et les plus décriés de l’Algérie indépendante et d’avoir mis le pays sur la juste voie de l’édification d’un Etat de droit, sur la base de la souveraineté du peuple, de l’égalité citoyenne et du respect plein et entier des libertés et des droits».
Ali Benflis remercie aussi l’ANP qui, selon lui, s’est positionnée dans ce moment historique avec le peuple. «En cette même occasion, mes pensées vont aussi à l’Armée nationale populaire qui, au moment de la difficile épreuve que vit notre pays, s’est positionnée dans le camp du peuple. Ce choix naturel était attendu d’elle et ce faisant elle a apporté un autre témoignage puissant de sa nature authentiquement populaire, nationale et républicaine», affirme le président de Talaie El-Hourriyet pour lequel il faudra que la présidence de la République revienne à une ou deux personnalités irrécusables.
«Les premiers pas de la sortie de l’impasse politique, institutionnelle et constitutionnelle viennent d’être faits mais le chemin de la refondation et de la reconstruction reste encore long», estime Benflis, affirmant que, sur ce chemin, il y a encore des bombes à retardement que l’ancien régime et ses alliés extraconstitutionnels se sont ingéniés à multiplier et qu’il s’agit maintenant de désamorcer les unes après les autres.»
«Il y a la présidence de l’Etat qui devra revenir à une ou des personnalités irrécusables. Il y a un gouvernement discrédité et désavoué, avant même sa formation, qu’il importe de recomposer. Il y a un Conseil constitutionnel dont la présidence a pris fait et cause pour l’ancien régime et dont il faudra traiter le cas de manière compatible avec toutes les exigences d’une bonne tenue de la prochaine échéance présidentielle. Il y a, enfin, la préparation, l’organisation et le contrôle de cette échéance qu’il faudra soumettre à des mécanismes acceptables pour tous», poursuit-il, considérant que la préparation de cette échéance représente la première épreuve de vérité pour la refondation et la reconstruction du nouveau système politique national.
H. A.
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