FFS : «La démission de Bouteflika signe la fin d’un système mafieux»
«La démission du chef de l’Etat, faisant suite à un ultimatum du chef d’état-major de l’armée, signe l’épilogue de vingt années d’un système totalitaire et mafieux», a déclaré le FFS, ce mercredi.
Pour le plus vieux parti de l’opposition, Ahmed Gaïd-Salah, qui «espère s’adjuger indûment le titre de sauveur de la Révolution algérienne», «ne peut nous faire oublier qu’il avait soutenu tous les coups de force électoraux, qu’il avait validé les violations de la Constitution, qu’il avait permis la répression sauvage de toute forme de contestation sociale et qu’il avait approuvé toutes les lois liberticides et les options économiques qui ont engendré la misère sociale et la faillite financière de l’Algérie».
Le FFS «considère que seule la formidable mobilisation pacifique des Algériennes et Algériens a pu infléchir la posture arrogante et méprisante du régime politique totalitaire et mafieux et imposer une tournure imprévue et inimaginable».
Le FFS pointe «certains médias aux ordres», sans les nommer, dont «la propagande méthodique et mensongère ne peut en aucun cas falsifier ou détourner le sens profond des revendications populaires» et affirme que «les revendications légitimes de ce soulèvement citoyen ne peuvent en aucune manière être interprétées comme une motion de soutien ou une caution pour les initiatives proposées par le chef d’état-major».
«Le mouvement révolutionnaire populaire, souligne le FFS, revendique pleinement et légitimement son aptitude et sa grande maturité à pouvoir entreprendre des initiatives destinées à amorcer un véritable processus constituant souverain pour l’avènement de la deuxième République», tout en exhortant l’armée à «jouer son rôle exclusif qui est la noble mission de protéger l’intégrité territoriale du pays, de veiller à la sauvegarde de la cohésion sociale et à l’unité du peuple algérien».
«Le FFS considère que l’institution militaire nationale a le devoir moral et historique de garantir et de protéger l’inéluctable transition démocratique en Algérie, sans aucune interférence politique», met en gare le parti dirigé depuis peu par Hakim Belahcel.
L. S.
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