Jeté en pâture à la vindicte populaire : première réaction d’Ali Haddad
Par Houari A. – C’est à travers sa chaîne de télévision Dzaïr TV qu’Ali Haddad a décidé de contre-attaquer pour défendre le bilan de ses entreprises et riposter aux attaques acharnées dont il fait l’objet depuis la chute des Bouteflika dont il était proche.
Le patron de l’ETRHB, incarcéré au centre pénitentiaire d’El-Harrach dans le cadre d’une nouvelle opération mani pulite lancée par le chef d’état-major de l’ANP dès le lendemain de la démission du président de la République, a rendu public le bilan de son groupe, en révélant les chiffres relatifs aux prêts bancaires dont il a été bénéficiaire et dont il affirme être à jour en termes de remboursement des crédits qui ont servi, selon lui, à créer 7 000 emplois. Dans un reportage réalisé par Dzaïr TV, Ali Haddad soutient, chiffres à l’appui, qu’il a toujours veillé à respecter les engagements liés aux cotisations sociales et autres obligations afférentes au code du travail.
Ali Haddad, à qui il est reproché d’avoir profité de sa proximité avec le cercle présidentiel pour obtenir des marchés publics au détriment d’autres opérateurs économiques en violation des lois en vigueur devant garantir l’équité en termes de concurrence, n’a pas été arrêté pour un délit en relation avec ses affaires mais pour avoir tenté de quitter le territoire national «clandestinement», selon certains médias. Son arrestation surmédiatisée a défrayé la chronique et a été largement commentée sur les réseaux sociaux, dans ce qui s’apparente à une chasse aux sorcières.
Ali Haddad a quitté le FCE en laissant derrière lui un syndicat patronal au bord de l’implosion. Impliquée de façon directe dans la politique depuis le remplacement de Réda Hamiani en novembre 2014, la plus grande organisation patronale aura du mal à faire oublier cette phase de son existence où elle a incarné le régime Bouteflika dont elle avait soutenu la candidature pour un cinquième mandat avant que des membres fondateurs du syndicat n’appellent au retour au «FCE originel».
Ali Haddad avait déjà un pied dehors depuis cette démarcation.
H. A.
Comment (60)