Action de gauche populaire : un nouveau parti qui se veut en phase avec le mouvement populaire
Par Rabah A. − Issue d’une rupture avec le Parti socialiste des travailleurs (PST), l’Action de gauche populaire (AGP) veut marquer sa présence dans la dynamique populaire née du soulèvement du 22 février.
Dans une déclaration adressée à la rédaction, intitulée «Pouvoir ! Bas les pattes du mouvement populaire», les dirigeants de cette nouvelle organisation estiment que le soulèvement populaire du 22 février 2019 «est une rupture majeure dans l’histoire de ce pays, comme dans celle du Maghreb. Il s’est exprimé avec force dans les rues, pour un changement radical et a fait vaciller les tenants du régime».
Revenant sur la démission de Bouteflika, l’AGP juge que ce moment «consacre un nouveau rapport de force». «C’est une demi-victoire, lit-on dans le document. Cet acquis doit être sauvegardé et consolidé. Pour la grande majorité du peuple, la quête de la liberté est inséparable de celle de l’égalité.»
Pour l’Action de gauche populaire, le mouvement du 22 février «doit restituer aux classes populaires les outils politiques pour la réalisation de la démocratie réelle», dans le sens où il a mis à nu «la réalité des lieux de pouvoir, les règles antidémocratiques de la vie politique et de la prise de décision».
Selon cette analyse, le mouvement du 22 février «pose la question d’une représentation politique des exploités et des opprimés» et revendique un projet de société «à la hauteur des luttes sociales des travailleurs, des étudiants et des jeunes chômeurs, cumulées depuis des années».
Dénonçant l’attitude de la classe politique, l’AGP prévient contre des tentatives menées, selon les auteurs de la déclaration, par des partis d’opposition «qui s’étaient de tout temps inscrits dans l’agenda politique du pouvoir, d’imposer aux travailleurs et aux classes populaires leur projet néolibéral».
Enfin, ce parti appelle les travailleurs, les femmes, les jeunes et jeunes chômeurs à s’auto-organiser en assemblées dans les quartiers, les villages et les villes, pour discuter de la prise en charge de tous les aspects de la vie quotidienne de façon autonome du pouvoir de l’Etat et des professionnels de la représentation.
R. A.
Comment (28)