Le pouvoir debout
Par Bachir Medjahed – Bouteflika a démissionné en tant que président de la République mais pas en tant que ministre de la Défense. Or, tout le monde sait que le pouvoir, c’est le ministre de la Défense et non le Président. D’ailleurs, à chaque fois qu’un président est désigné à ce poste, il accapare le poste de ministre de la Défense nationale. Le général Gaïd-Salah est vice-ministre et non ministre, puisque Bouteflika a gardé le poste pour lui.
Le pays continue à être géré comme si Bouteflika était toujours en poste. Comme avant, on ne le voit pas, on ne l’entend pas, mais on sent sa présence. Le pouvoir n’agit jamais à l’improviste. Le couturier politique est derrière la scène visible.
Ni par les urnes, ni par les attentats, ni par les tentatives de déstabilisation, ni par les implications du phénomène des haraga, ni par celui des kamikazes, ni par les implications de la crise financière internationale, ni par les implications de la récession économique des grandes puissances, ni par tout ce qui a été mis au point par l’opposition pour le faire chuter, le pouvoir tient bon, s’accroche. Et il devient de plus en plus visible que l’opposition n’a pas acquis les capacités requises pour en venir à bout. Des scénarios plausibles pour un retrait du pouvoir du… pouvoir ne semblent pas du tout exister.
B. M.
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