L’ANP et le peuple
Par Bachir Medjahed – Il doit bien y avoir quelque chose qui ne va pas bien du tout dans les relations entre la nation et son armée. Alors qu’entre ces deux entités il devrait y avoir une structure qui sert d’accueil à leurs réflexions sur les voies et moyens de renforcer leurs liens et d’envisager leur coopération, bien au contraire, la crise politique actuelle démontre qu’en fait de relations, il n’y en a point et cela est bien grave.
Nous sommes bien à un stade où tout est possible, à savoir que la paix et l’instabilité vont entrer en confrontation sans que n’apparaissent les signes du nouvel ordre qui va s’instaurer.
Disons-nous bien que la défense, c’est le peuple avant que cela ne soit l’armée. Disons également que la défense c’est un peuple et son armée. C’est surtout un peuple uni, une armée également unie, une classe politique unie. Lorsque les périls frappent à notre porte, il faut renforcer le lien peuple-nation.
Mais, hélas, nous n’avons pas encore vu se rencontrer le chef d’état-major et des représentants du peuple. Qu’au moins le chef d’état-major se dise disponible à rencontrer ces représentants et sans nul doute ces derniers seront immédiatement désignés.
Entre le juridisme dépassé et une société qui a évolué et qui n’est plus inhibée, entre une armée qui a également évolué et un peuple qui a démontré sa «républicanité», il ne reste plus qu’à mettre en place les passerelles qui permettent les rencontres «fraternisantes». Il en est temps.
B. M.
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