Discours ambigu

Gaïd-Salah état-major ANP
Gaïd-Salah supervise une manœuvre militaire à la 4e Région. D. R.

Par R. Mahmoudi – Dans son dernier discours, le chef d’état-major de l’ANP est resté plutôt évasif et indécis sur l’option définitive à adopter pour réussir la période de transition. Son engagement à aider à accomplir de «nouvelles étapes» dans le changement en cours demeure tout aussi flou. Car, comment expliquer qu’il s’engage à soutenir le peuple jusqu’au bout – et même à le protéger contre d’éventuels assaillants – et continuer à plaider, dans le même discours, pour une transition dans le cadre de la Constitution, alors qu’il sait pertinemment que cette option est loin d’avoir les faveurs de ce même peuple ?

En d’autres termes, si son «plan» était de pousser les «3B» qui symbolisent l’ancien clan présidentiel vers la sortie pour satisfaire la revendication pressante du moment, comme il le suggère lui-même, il ne dit pas si c’est pour légitimer ou asseoir une transition politique, comme ne cessent de le réclamer les animateurs du mouvement de contestation, ou simplement pour les remplacer par des figures non impliquées dans l’ancien régime et poursuivre sur la même voie.

Deux explications possibles à cette interrogation : soit il procède par étapes jusqu’à épuiser tous les recours constitutionnels afin de justifier a posteriori l’inévitable recours à la voie consensuelle et, donc, inconstitutionnelle, avec la mise en place d’un collège présidentiel et la dissolution des autres institutions ; soit il essaie de gagner du temps en allumant des contre-feux et en stigmatisant notamment l’ex-chef du DRS, le général Toufik, pour mieux cacher une absence de solutions à la crise qui menace le pays ou, plus grave encore, éluder une confrontation inéluctable avec la population qui, depuis deux mois, demande le départ de «tous» les symboles du système, y compris l’actuel chef d’état-major de l’ANP, dont le nom est autant décrié dans la rue que ceux des symboles du bouteflikisme.

Dans les deux cas, le général Gaïd-Salah et le commandement de l’armée sont tenus à la fois de garantir la stabilité et la sécurité du pays – dans un environnement national et régional de plus en plus complexe – et d’accompagner une transition qui est déjà mal partie, sans avoir à provoquer de nouvelles crises. Mission trop lourde pour le nouvel homme fort du pays, alors que, comme il le dit lui-même, «le temps presse».

R. M.

Comment (25)

    citoyen algerien
    18 avril 2019 - 21 h 32 min

    les 3B est un faux problème, ces 3B ne détiennent aucun pouvoir, ce sont des agents du pouvoir profond dont l’armée est une des représentantes, l’armée dont l’etat major doit sortir du champ politique, la transition doit être un college ou une constituante, stop ya gaid salah, toi et ta junte out, arretez votre aveuglement

      Said
      19 avril 2019 - 8 h 33 min

      Il faut eviter de montrer que le pays est ss dictature militaire. …le hirak doit faire le reste du boulot..a moins que A.S.G ne se ( auto)
      proclame president jusqu au prochaine election et se retire ensuite definitivement.
      Le nouveau president designera un nouveau ministre de la defense pas un vice …ce poste devrait exister si le nouveau president est bien elu (pas de traffic des urnes et loi electoral ) …..

    Elephant Man
    18 avril 2019 - 8 h 57 min

    L’ANP machallah remplit ses fonctions et défend la stabilité.
    VIVE L’ANP QU’ALLAH PROTÈGE LA MÈRE PATRIE ALGÉRIE SON PEUPLE ET SON ANP

    Citoye
    17 avril 2019 - 20 h 17 min

    Qu’il presse le temps LooL .
    Comment peut on demander la demission des soient dit 3B .
    Il faut deja qu il commence par lui pour une transition normal .
    Il a fait son temp avec le systeme de la discorde qu’il laisse si il aime son pays .
    Des jeunes generaux n’attendent que ca
    Une armée de metier et de compétence avec toutes les nouvelles technologie de defense de sécurisation.
    La reactivité dans la capacité mental et physique de la jeunesses de notre armée pour proteger notre gand pays et sécurisé nos frontiere.

    Abou Langi
    17 avril 2019 - 16 h 25 min

    A Khouya Zaatar,

    On est comme le zoizeau de « mon nom est personne » on ne sait plus à qui faire confiance thoura !
    yakhi tikouni listwar ?

      Zaatar
      17 avril 2019 - 21 h 50 min

      Racontée par personne dans le film oui. Celui qui te met dans la merde ne le fait pas toujours pour ton malheur, et celui qui t’en sort ne le fait pas nécessairement pour ton bonheur.
      J’ai toujours adoré les morales dans les westerns, comme celle ci de personne ou celle de Tuco pour Blondin.

    Anonyme
    17 avril 2019 - 13 h 06 min

    C’est dit poétiquement , mais c’est vrai.

    karimdz
    17 avril 2019 - 12 h 11 min

    Le Général Gaid Salah est devant un dilemme, il est chef d état major de l’ANP, il n est pas indifférent à la crise politique, en même temps, il ne souhaite pas qu’on lui reproche de s’ingérer. Il agit en coulisses et fait pression, le président a démissionné, le président du conseil constitutionnel a démissionné, et celle de bensalah et forcément de son premier ministre suivront également.

    Mettre trop de pressions sur Gaid Salah, entraineraient un coup d état militaire, et ensuite les gens condamneront et exigeront un gouvernement civil. Gaid Salah est soucieux de la continuité des institutions, car rien n est plus dangereux que le vide politique, on ne le rappellera jamais assez.

    Il faut faire preuve de patience, les événements se précipitent, peut être pas au gout de certains, mais le changement est bien engagé et il n y aura pas de retour en arrière.

      Anonyme
      17 avril 2019 - 14 h 41 min

      Y’a weldi Rak ghir tekhrotte.

        karimdz
        18 avril 2019 - 11 h 39 min

        Sois pas jaloux anonyme.

    Anonyme
    17 avril 2019 - 11 h 51 min

    Le probleme c’est gaid salah il protège cette mafia depuis 2013 il ne peut être la solution.

    Smaîl Salah
    17 avril 2019 - 11 h 39 min

    Bonjours chers citoyens algériens

    Ahmed Gaid Salah continuer de jouer à un jeu très dangereux en prolongeant le suspense et en restant évasif ! On en a marre de son feuilleton télévisuel hebdomadaire à partir de différentes régions militaires. Dire qu’il est ouvert à toutes les solutions de sortie de crise n’est pas une affirmation responsable vu l’urgence et la gravité du moment ! Je pense que si dans les tous prochains jours il n’affirme pas clairement sa position en faveur de l’insurrection citoyenne (qui va probablement se muait en désobéissance civile plus accentuée), il faudra dès « Vendredire » prochain crier en plus fort « Gaid, dégage » ! Ce ne sera plus que « les 3 B », mais plus froidement « les 3 B + AGS, dégagez » !

    S’il n’a pas réglé ses propres problèmes personnels avec Toufik et Said Bouteflika ou je ne sais qui, on s’en contrefiche car nous on veut d’abord sauver l’Algérie, uniquement l’Algérie.

    Bon courage à vous tous et à l’Algérie !

    Samgo
    17 avril 2019 - 11 h 38 min

    L’homme fort du moment a tout simplement organisé un coup d’état militaire pour mourir au pouvoir comme son prédécesseur Bouteflika sinon il serait déjà partis comme la rue le réclame.Suivez bien mon regard!!!!

    HlM
    17 avril 2019 - 10 h 26 min

    En attendant l ANP semble être la seule partie sur le devant de la scene politique à défendre les intérêts des couches laborieuses

    Anonyme
    17 avril 2019 - 10 h 19 min

    Soyons clair, le peuple veut être libre et construire un vrai pays avec une vraie gouvernance équilibrée et contrôlable, un idéal à viser est par exemple la gouvernance des pays scandinaves et en particulier la Suède qui est un exemple de bonne et transparente gouvernance.
    L’ armée algérienne est la seule force organisée dans le pays et qui dispose de moyens capables de répondre aux défis qui attendent ce pays , à tout point de vue, c’est une réalité.
    Il faut une discussion franche entre les représentants du peuple , à faire émerger rapidement 4 ou 5 personnes qui font l’ unanimité chez le peuple, des représentants des partis politiques de l’opposition, 3 ou 4 personnes sans casseroles et chez qui on sent un vrai patriotisme et qui veulent aller de l’avant au delà de leur propre courant idéologique et enfin un groupe représentant l’ armée, 4 ou 5 personnes dont la moitié serait composée de généraux à la retraite mais respectés par le peuple et les militaires en plus de jeunes généraux actifs pour donner le point de vue de l’ armée ( sa vision et ses impératifs pour le bon fonctionnement de l’institution).
    Ces 3 pools se mettront autour d’une table pour faire un constat franc et direct de la situation puis essaieront de dégager une vraie feuille de route pour assurer la transition vers l’emergence d’une gouvernance comme la demande le peuple.
    Il faudra neutraliser les forces occultes résiduelles de l’ancien système qui veulent faire une contre révolution,, sans pour autant faire une chasse aux sorcières.
    La priorité sera donnée pour essayer de récupérer un maximum de l’argent volé ou détourné.
    Il faut du pragmatisme de la part de ces 3 pools pour avancer rapidement car la situation est dangereuse.Sans démagogie aucune, il est facile de voir que le contexte géopolitique est très hostile à notre pays.
    Des puissances extérieures et des aventuriers, des inconscients et des traîtres de l’interieur veulent essayer de mener à la dérive ce pays.
    Par exemple, les ONG ne sont que des bras déguisés de forces occultes, par exemple le sinistre SOROS, pour déstabiliser tous les pays qui ne se couchent pas devant l’ordre mondialiste voulue par les usa et leurs satellites.
    C’est une réalité, voyez les printemps arabes, l’ukraine Et maintenant le Venezuela etc…
    Le peuple Algérien n’a pas besoin de ces ONG, il est assez grand pour mener sa révolution à façon propre.
    Il faut faire cette transition rapidement pour sécuriser le pays et asseoir un état moderne, propre et fort.
    Les défenseurs de cet état sont avant tout le peuple et son bras armé qui est l’ ANP et les forces de l’ordre ( gendarmerie et police).
    Tahia echaab, wa el djeich al watani.
    Tahia El djazayer.

    Oui, le temps presse...
    17 avril 2019 - 10 h 18 min

    …Mais on joue quand-même la montre ! Le système a toujours violé la constitution sans que personne n’y trouve rien à redire. Aujourd’hui, comme par enchantement, pour barrer la route au peuple, tout le monde s’improvise constitutionnaliste à défaut d’aller à l’essentiel quand la maison brûle ! c’est ahurissant ce que ce système renaît de ses cendres comme le phénix ! Croyez-moi ! Ils se tiennent tous la main en attendant de se serrer les coudes !

    Soldat Schweik
    17 avril 2019 - 10 h 17 min

    La ripoux-blique des heggarines-beggarines-voleurs et des gininars joue sur le facteur temps pour 2 raisons essentielles :
    1 d’un coté esperer le pourrissement, la division du mouvement et si possible faire trainer les choses le plus longtemps possible au moins jusqu’au ramadhan en tablant sur l’affaiblissement de la mobilisation citoyenne.
    User et abuser de toutes les manipulations, provocations et « bourourou » possibles et imaginables pour faire peur
    2. D’un autre coté utiliser ce précieux temps gagné pour mettre a l’abri leurs avoirs mal acquis et detruire toutes les preuves de leurs implications jusqu’au cou dans les plus grandes affaires de corruption.
    Djabou presque 2 mois avec Bouteflika, 1 mois avec bensalah, 1 mois avec belaiz, 1 mois avec bouchouareb, 1 mois avec bedoui.. etc…

    Cher Monsieur R. Mahmoudi
    17 avril 2019 - 10 h 13 min

    Monsieur R. Mahmoudi , auteur de l’article ! Vraiment une très bonne analyse synthétique suite au dernier discours de AGS. Aucune remarque particulière. A mon avis, si Gaid Salah continue de jouer à ce jeu dangereux en restant évasif,Il faut que la rue lui donne une bonne « falaka » (*) pour qu’il se réveille !

    PS : Quand j’étais jeune enfant, le cheikh de la zouiya qui nous faisait réciter sans arrêt les versets coraniques durant 2 heurs de cours et en hochant de la tête, eh bien dès que quelqu’un s’arrêtait pour souffler un peu, il l’appelait devant lui à même le tapis, pour lui donner des coups de bâton sur la main ou sous le pieds ! On se remettait vite fait ….. à la tâche !

    Abou Langi
    17 avril 2019 - 9 h 56 min

    Moua n’étant expert en rien du tout je pense avec mes trois derniers neurones valides qu’il y a un peu de tout.

    Jusqu’à présent personne ne propose une solution qui marche et lui non plus.

    Le Gininar ne sait pas quoi faire alors il attend que toutes les solutions qui ne marchent pas s’épuisent d’elles-mêmes.

    Ce qu’on sait c’est que la voie constitutionnelle ne mènera nulle part , la voie consensuelle peine à se mettre en place , les marches elles font du surplace et n’aboutissent pas , le pouvoir lui va du pareil au même sans bouger d’un iota.

    Quand je pense qu’on nous disait en fanfaronnant que c’est la révolution. Alors qu’il y a là tous les ingrédients de la crise selon Gramsci.

    Rien ne se perd , rien ne se crée, rien ne se transforme !

    On est dans la m… quoi !

    Zaatar
    17 avril 2019 - 8 h 37 min

    Est ce provoquer une crise que de se mettre du côté du peuple et marcher dans le sens des revendications de ce même peuple? Les choses sont claires. C’est comme la nature qui a tout bâti sur du binaire. Tigoule ouala tigoule pas. Tu chantes ouala tu chantes pas. Tu viens ou tu viens pas. Tu es du côté du peuple ou tu ne l’es pas. De ce fait, et des que l’on commence à élaborer des demi mesures, des je m’engage….Mais, comme le dit le major, je suis avec le peuple mais je dois respecter la constitution, alors la situation est on ne peut plus claire. Le major doit lui aussi partir. La constitution de toutes les façons est devenue un torchon au vu du nombre de fois où elle a été violée. Et donc outre passer ses textes pour répondre aux demandes du peuple est on ne peut plus  » constitutionnel ».

      Abou Langi
      17 avril 2019 - 10 h 51 min

      Je krwa, ya mon zami, que toua et moua on pédale dans la chouc… pardon, dans le couscous, à chaque foua qu’on oublie H’mida.

      Alors qu’il suffit de se rappeler son nom pour comprendre pourquoi on ne comprend pas .

        Zaatar
        17 avril 2019 - 14 h 18 min

        On est dans la m… certes mais surtout on a l’air d’être content et qu’on se congratule et qu’on se félicite mutuellement. C’est beau la vie parfois qu’on ne veuille pas la regarder de côté.

    Mir
    17 avril 2019 - 7 h 57 min

    Ça fait 1 mois que Gaid Salah nous dit que le temps presse et qu’on doit trouver une solution rapidement.
    Mais il nous sert un discours en Bois Dur chaque Mardi. Et Aucune décision claire.
    A Ce rythme, il passera l’hiver prochain à discourir encore. Et nous à Marcher .

      Anonyme
      17 avril 2019 - 10 h 39 min

      Y’a Mir tu me fais rire, mais c’est vrai ce que tu dis.

      Escargot
      17 avril 2019 - 12 h 05 min

      s’il faut 2 semaines pour dégommer un simple B, j’ose même pas regarder l’alphabet. À la lettre Z on sera déjà tous morts de vieillesse.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.