Les islamistes boudent Bensalah et préfèrent traiter avec l’armée
Par R. Mahmoudi – Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a été le premier parti politique à annoncer son refus de participer aux discussions auxquelles venait d’appeler le chef d’Etat, Abdelkader Bensalah, pour lundi prochain. Un empressement qui trahit un soutien tacite de ce parti islamiste à la démarche du chef d’état-major de l’ANP qui, en s’engageant à respecter la volonté populaire, laisse une marge à d’autres perspectives politiques, dont celle d’une transition politique associant de facto les partis d’opposition.
Rappelons que Mokri a été le premier à afficher son soutien aux engagements du général Ahmed Gaïd-Salah dès son premier grand discours appelant l’ex-président de la République à quitter ses fonctions.
Dans une déclaration diffusée jeudi sur son site, et signée par son président, Abderrazak Mokri, le MSP indique que «cette rencontre est en soi une attaque contre la volonté populaire, susceptible d’aggraver davantage la situation» et déclare qu’il n’y assistera pas, tout en appelant toutes les forces politiques et civiles à la boycotter.
Le parti islamiste rappelle que «la politique du fait accompli est ce qui a amené le pays là où nous sommes» et que «l’obstination à tourner le dos aux revendications du peuple algérien, qui exige l’exclusion des symboles du régime dans la gestion de la transition et l’ouverture d’une véritable transition démocratique par le dialogue et le consensus national, risque d’avoir de graves conséquences pour l’Algérie et les Algériens que les vrais décideurs devraient assumer», prévient encore Abderrazak Mokri.
R. M.
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