Issad Rebrab de nouveau chez les gendarmes : qui dit vrai ? Qui dit faux ?
Par Houari A. – Issad Rebrab s’est présenté à la brigade de Gendarmerie nationale ce lundi matin pour la seconde fois. Selon le patron de Cevital, cette nouvelle convocation s’inscrit «dans le cadre des blocages [du] projet Evcon». «Nous poursuivons l’étude de l’affaire de nos équipements retenus au port d’Alger depuis juin 2018», a-t-il précisé.
Cependant, les chaînes de télévision privées qui relaient l’information parlent de l’ouverture d’une enquête relative à des surfacturations de matériels et de produits importés par le magnat de l’agroalimentaire. Ces médias ne précisent pas leurs sources. L’information leur est-elle parvenue de la Gendarmerie nationale ou ne sont-ce que des supputations et des extrapolations, comme ce fut le cas lors de la première convocation d’Issad Rebrab la semaine dernière ?
Le richissime homme d’affaires avait expliqué dans un message posté sur son compte Twitter qu’il avait été entendu au sujet du blocage de ses projets au profit d’autres hommes d’affaires et que lui aussi était «victime du système et de sa mafia économique».
En réponse aux blocages dont il affirme faire l’objet, Issad Rebrab s’est tourné vers la France où il a inauguré une usine en présence du président français Emmanuel Macron. Le richissime homme d’affaires a fait carrière dans l’importation du rond à béton dans le milieu des années 1980, avant de se convertir dans l’agroalimentaire jusqu’à dominer le marché algérien du sucre et de l’huile. Issad Rebrab a également prospéré dans le secteur automobile avant que la marque sud-coréenne dont il était le représentant exclusif en Algérie ne s’allie avec son rival Mahieddine Tahkout, lui aussi concerné par les enquêtes en cours.
H. A.
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