Le FFS rejette les solutions de colmatage du pouvoir et exige un changement radical

Belhacel FFS
Hakim Belahcel. PPAgency

Par Hani Abdi Le Front des forces socialistes (FFS) rejette dans le fond et dans la forme l’initiative du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah,  qui consiste à organiser une conférence nationale du dialogue. Le plus vieux parti de l’opposition qualifie cette conférence d’«énième parade politique puisqu’elle émane d’un pouvoir autoritaire et illégitime et parrainée par un commis de l’Etat décrié et non reconnu non seulement par le FFS mais aussi  par le peuple algérien dans son intégralité».

Le parti du défunt Hocine Aït Ahmed considère que «cette thérapie de groupe à laquelle sont conviées formations politiques, personnalités nationales et autres organisations à caractères multiples constitue une vraie fausse issue à une vraie crise multidimensionnelle». Pour le FFS, «le pouvoir est en panne de perspectives et de visions politiques à même de répondre aux urgences de l’heure». Ce parti estime que «cet aveuglement chronique a été empiré par une absence criarde de toute volonté politique nécessaire à éviter au peuple algérien et au pays une situation plus difficile à résorber à moyen et à long terme».

Pour le FFS, les millions d’Algériens qui se sont «révoltés pacifiquement» et massivement depuis plus de deux mois «ont manifesté une détermination inégalée à en finir avec le pouvoir actuel, à ne pas reconnaître ses articulations institutionnelles et à terrasser les symboles d’une gouvernance autoritaire et liberticide». Il considère que le peuple ne peut se suffire d’un simple colmatage. Il veut un changement radical du système et rejette toute option politique qui ne prenne pas en charge cette indépassable condition.

«Le peuple algérien qui, depuis des décennies, a subi les affres de la dictature, de la hogra et de la misère multiforme ne veut plus délivrer de sursis au régime despotique algérien», insiste le FFS pour lequel le pouvoir algérien au paroxysme de son hégémonie a fait rater au pays et à son peuple plusieurs occasions historiques pour trouver des solutions les moins coûteuses et les plus prometteuses. «Aujourd’hui la quasi-totalité de nos concitoyens contestent au pouvoir toute forme  de confiance ou de réceptivité», souligne ce parti qui dit avoir toujours œuvré pour instaurer un véritable dialogue entre Algériens et fournir des efforts indéniables pour construire des compromis consensuels et incontestables.

«Hélas, nos propositions de sortie de crise quand bien même soutenues et adoptées par des pans entiers de la société furent méprisées et décriées par un pouvoir autiste et arrogant», rappelle non sans désolation ce parti.

H. A.

Comment (4)

    MELLO
    22 avril 2019 - 22 h 17 min

    Constant dans ses positions , le FFS n’a, de cesse , proposé des solutions de sortie de crise pour une Algérie meilleure. De mémorandum en mémorandum, depuis des années et des années , aucune des propositions de ce parti n,ait pu être acceptée. Pourquoi ? Parce que c’est le FFS qui propose.
    Pourtant la dernière qu’est la conférence de consensus national, partagée par des pans entiers , seule à même, de sortir l’Algérie de cette crise, fut rejetée par le pouvoir et ses satellites . Devant ce refus, le FFS pris une position franche en boycottage et refusant toute participation à l’élection présidentielle prévue en Avril 2019. Un boycott actif qui veut dire des meetings, des rencontres et des conférences sur l’inutilité et le danger du 5e mandat. En date du 16 Février , la population de Kherrata est sortie contre le pouvoir . Des dizaines de citoyens ont brisé le mur de la peur pour ouvrir la voie de la revolte a tout le peuple Algerien. Le FFS ne s’est pas contenté de boycotter les élections , mais avait entamé des sorties au niveau des wilaya tes du pays : Sidi Bel Abbés, Setif, Bejaia, Tizi Ouzou , Bouira, Oum El Bouaghi et Reliant eurent l’occasion de recevoir les cadres du FFS pour développer cette démarche de boycott. Le 22 Février , tout le peuple a compris le scénario , il sortit pour arracher ses droits. Un seul ennemi à tous , c’est ce pouvoir mafieux , la cible est bien là.

    Nasser
    22 avril 2019 - 18 h 44 min

    Énième Blabla!
    Le FFS demande et propose à qui ?
    On sait que le FFS ne reconnait rien de légitime!
    Chiche qu’il le dise!

      Anonyme
      22 avril 2019 - 19 h 59 min

      Le FFS dit même à l’Armée de ne pas s’ingérer dans la politique!

    Salim Samai
    22 avril 2019 - 14 h 06 min

    Le FFS jouit de la CONFIANCE du Peuple!
    Il est CONSTRUCTIF qu´il ait des Propositions!

    Sur le diagnostic ON EST TOUS (y compris les Corps de Securite DU PEUPLE) UNANIMES…Dieu Merci!

    Il faut maintenant l´Ordonnance & la Feuille de Route qui planifient d´EVITER le meme MAL par la prescription d´Aspirine ou de Medicaments de Souk El Aasr qui sont TOUJOURS INEVITABLEMENT á Court Terme et ne font qu´ACCUMULER le meme mal!

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