Lynchage de Soltani à Paris : Mokri accuse le MAK, Ferhat Mehenni dément
Par R. Mahmoudi – Le président du MSP, Abderrazak Mokri, a été le premier à réagir aux scènes de lynchage, hier dimanche, de son prédécesseur et ex-ministre sous Bouteflika, Bouguerra Soltani, lors d’un rassemblement organisé par des Algériens pour le changement en Algérie.
Dans un commentaire posté sur sa page Facebook, Mokri qualifie ce qui était arrivé à Mokri d’«acte lâche, indigne et qui n’honore pas la communauté algérienne établie en France». Il accuse directement des éléments appartenant au mouvement séparatiste, MAK, d’être derrière cette agression. Mokri considère qu’il faut condamner ce type de comportement, «quelles que soient nos divergences de vues et d’opinions», et assure qu’il aurait eu «la même réaction si pareille situation était arrivée à une personne radicalement opposée à nos idées». Or, la vérité est que le chef du MSP n’a eu aucun commentaire lorsque d’autres hommes politiques avaient été pris à partie par des manifestants avant Soltani, à l’image de Saïd Sadi, Ali Ghediri, Louiza Hanoune, Karim Tabbou ou même encore Abdallah Djaballah.
Réagissant aux accusations de Mokri, le chef du MAK, Ferhat Mehenni, dément toute implication des activistes de son organisation dans le lynchage de Bouguerra Soltani, en arguant du fait que ceux qui le pourchassaient dans les rues de Paris scandaient : «One two three, viva l’Algérie !», slogan qui ne pourrait jamais, selon lui, être celui de ses partisans qui croient à une «Kabylie indépendante».
R. M.
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