Un collectif de 28 organisations appelle à l’ouverture d’une transition politique
Le collectif de la société civile algérienne pour une transition démocratique et pacifique, composé de 28 associations et organisations, rend publique sa feuille de route pour une sortie de crise. Le collectif, qui a organisé une conférence nationale pour débattre de la crise, appelle à l’ouverture d’une transition politique pour construire de nouvelles institutions.
«L’intérim constitutionnel instauré le 2 avril dernier sous l’impulsion de l’état-major de l’ANP est un processus mort-né. Il ne peut pas y avoir une élection présidentielle le 4 juillet prochain», estime ce collectif pour lequel la sortie du cadre prétendue de la Constitution s’impose naturellement pour aller à la rencontre des nouveaux acteurs de la scène publique algérienne depuis la libération des initiatives populaires le 22 février dernier. Le collectif affirme travailler à la convergence de toutes les dynamiques, syndicales, citoyennes et politiques qui œuvrent pour une sortie de crise. Les participants à cette rencontre, qui se tiennent prêts à fusionner avec les initiatives les plus proches, ont décidé d’organiser dans les meilleurs délais une conférence nationale de la société civile algérienne ouverte.
Les participants disent aussi déplorer «l’absence de volonté politique du pouvoir pour donner une issue à la revendication populaire de changement radical du système». Ils appellent à l’ouverture d’un dialogue entre le pouvoir politique et l’ensemble des acteurs qui, dans la société civile et la classe politique, se tiennent de différentes manières dans le mouvement populaire. «Ce dialogue, sous la forme qu’il aura choisi de se donner, dégagera la feuille de route finale de la transition, sa durée et l’identité de ses animateurs à la mesure de l’incarnation de l’Etat. La société civile, à travers ses organisations, participera à ce processus et veillera à la défense de ses revendications», conclut ce collectif, composé notamment des ligues des droits de l’Homme, de RAJ (Rassemblement – Actions – Jeunesse), de Djazairouna, du réseau Wassila, du Comité de soutien et vigilance du mouvement 22 février et du Snapap.
H. A.
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