Qu’a dit le roi d’Arabie Saoudite au chef de la diplomatie algérienne ?
Par R. Mahmoudi – Le roi d’Arabie Saoudite, Salman Ben Abdulaziz, a reçu, mardi, dans son palais royal à Riyad, le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. L’agence officielle saoudienne, qui accordé à l’information une importance particulière, a indiqué que l’entretien a porté sur les questions d’ordre régional et international, et que le monarque a exprimé son «souhait de paix et de prospérité pour l’Algérie», allusion à la crise politique qu’elle traverse actuellement. Rien d’autre n’a filtré de ces discussions.
Or, la présence à cet entretien des plus hauts responsables du gouvernement saoudien, dont les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, dénote l’importance que revêt cette visite du chef de la diplomatie algérienne en Arabie Saoudite, pays qui, à l’instar du Qatar et des Emirats arabes unis, a l’habitude de s’ingérer dans tous les foyers de crise qui touchent le monde arabe mais se défend jusqu’ici de faire le moindre commentaire officiel sur les événements qui secouent l’Algérie depuis plus de deux mois.
Cependant, l’ingérence actuelle de Riyad, avec ses alliés régionaux, en Libye ne doit pas laisser indifférent Alger. Le soutien actif et multiforme que les Saoudiens continuent à apporter à l’offensive menée par les troupes du maréchal Khalifa Haftar sur la capitale Tripoli depuis quelques semaines ne peut, en effet, qu’inquiéter au plus haut point les pays du voisinage, dont en premier lieu l’Algérie, qui risque de pâtir gravement des éventuels débordements de ce conflit ouvert entre les deux belligérants.
L’Algérie avait, dès le début de cette expédition armée de Hafar, mis en garde contre les retombées néfastes de cette folle aventure, tout en appelant la communauté internationale à prendre ses responsabilités devant les risques d’embrasement de la région.
R. M.
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