Comment les partis islamistes ont réagi à l’arrestation du général Toufik
Par R. Mahmoudi – Premier à réagir après l’annonce de la convocation, suivie de l’arrestation du frère cadet de l’ex-chef de l’Etat, Saïd Bouteflika, et des généraux Mohamed Mediene, dit Toufik, et Bachir Tartag, chefs successifs des services de renseignements, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) les qualifie d’«évolution qualificative importante», saluant «la fin de l’impunité» accordée aux hommes puissants.
Dans un communiqué signé par son chef, Abderrazak Mokri, le MSP estime que «le volontarisme à lui seul ne peut se substituer à de véritables garde-fous», susceptible de prémunir le pays de l’émergence de «nouvelles bandes mafieuses ou de prédateurs». Selon ce parti islamiste, «ce qui garantit la pérennité, l’efficacité et l’équité de la lutte contre la corruption et les conspirations politiques et permet de les vaincre définitivement, ce sont des institutions parlementaires, judiciaires et sociales fortes et crédibles».
Dans le même registre, le MSP juge qu’il faut soutenir tous les efforts et démarches inscrits dans le cadre de la lutte contre la corruption et des poursuites à l’encontre des «conspirateurs» mais il faut aussi songer à répondre aux demandes exprimées par le mouvement populaire concernant le départ des «3B» et la mise en place d’une transition apaisée à travers des élections «libres et honnêtes».
A cette occasion, le MSP appelle à l’ouverture d’un processus dit «vérité et justice» pour déterminer les parties lésées «électoralement, politiquement et personnellement» du système Bouteflika et des ingérences de l’ex-DRS qui était pendant longtemps, selon le communiqué du MSP, «le bras essentiel du système politique dans tous ces aspects liés à la fraude électorale, le harcèlement des partis et personnalités politiques, avec obligation d’aveux et de réparation morale», conclut le communiqué du MSP.
Plus virulent, le chef du parti d’El-Adala, Abdallah Djaballah, s’est, lui aussi, réjoui de la fin de l’ex-chef du DRS, en s’interrogeant : «Avec l’emprisonnement de Toufik, est-ce la fin du détournement et du démembrement des partis ?» écrit-il dans un commentaire posté à chaud sur sa page Facebook.
Djaballah accuse le général Mohamed Mediene d’être derrière tous les problèmes et les entraves qu’ont connus les partis en Algérie, comme les dissidences et les mouvements de redressement qui ont touché les deux premières formations qu’il a fondées : Ennahda et El-Islah.
R. M.
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