Le PT critique «le maintien de la présidentielle du 4 juillet contre la volonté populaire»
Par Mounir Serraï – Le Parti des travailleurs (PT) critique le discours du chef de l’Etat par intérim qui «sonne comme une fin de non-recevoir aux aspirations de l’écrasante majorité».
Ce parti précise, dans ce sillage, que la majorité du peuple «veut se libérer du carcan du système décomposé et du régime présidentialiste autoritaire et antidémocratique et de sa Constitution dans laquelle les partisans du maintien du statu quo veulent l’enfermer telle une camisole de force». «Bensalah, sur un ton martial et contre l’avis de l’écrasante majorité, annonce le maintien de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, confisquant le droit du peuple de trancher sur la nature du régime et donc des institutions à mettre en place. Dans le même temps, la fermeture des espaces publics en marche traduit des velléités de bâillonner l’écrasante majorité», relève ce parti dirigé par Louisa Hanoune, qui estime ainsi que «ces développements le prouvent, seule la poursuite de mobilisation massive et unitaire est capable de stopper la contrerévolution en marche et d’imposer la victoire de la révolution du 22 février». Pour le PT, «le départ de tout le système est impératif pour que s’exerce enfin la souveraineté du peuple qui se dote souverainement des institutions dont il définit lui-même la forme et le contenu».
«Le 22 février passé, c’est une révolution authentique mobilisant l’écrasante majorité du peuple qui a éclaté, mettant au centre la question du système et du régime. Par conséquent, considérer que ce soulèvement révolutionnaire serait le produit de manigances et/ou de complots constituerait une insulte intolérable à l’égard des dizaines de millions qui manifestent depuis le 22 février pour imposer le respect du droit du peuple d’exercer sa souveraineté, confisquée depuis 1962, pour construire des institutions, conformément à la démocratie pour qu’elles élaborent des politiques conformes aux aspirations politiques, socioéconomiques et culturelles de la majorité du peuple», souligne le PT selon lequel «si, comme tout le monde le clame, les institutions illégitimes, qui s’appuient pour cela sur la constitution du même système rejeté par l’écrasante majorité, la volonté populaire doit être respectée, alors l’exigence du départ du système est légitime car c’est l’essence même de la démocratie et ne saurait donc être criminalisée».
M. S.
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