Une source autorisée dément l’ouverture du bureau d’Al-Jazeera à Alger
Par Kamel M. – Une source autorisée a démenti l’information sur la prétendue réouverture du bureau de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera à Alger.
«Ni Al-Jazeera n’a été autorisée à rouvrir son bureau à Alger ni il est question de permettre à cette chaîne d’émettre à partir de l’Algérie», a affirmé cette source qui a exprimé son étonnement suite à l’annonce faite par des confrères et reprise par notre site.
Des journalistes algériens avaient affirmé que la chaîne qatarie Al-Jazeera s’apprêterait à rouvrir son bureau à Alger. L’information n’avait pas été confirmée par la direction de cette chaîne.
Algeriepatriotique s’était interrogé sur les dessous de la réapparition aujourd’hui d’une chaîne de propagande proscrite en Algérie depuis plus de vingt ans, concluant à un probable signe d’ouverture de la part des nouvelles autorités politiques qui chercheraient à prouver qu’elles ne seraient pas dans le schéma de la «contre-révolution» dont elles sont souvent soupçonnées par les médias inféodés au régime de Doha et à l’Internationale des Frères musulmans.
Or, il n’en est rien, affirment nos sources qui assurent que les autorités algériennes maintiennent la même position vis-à-vis de ce média à la ligne éditoriale hostile aux intérêts de l’Algérie.
Un retour d’Al-Jazeera en Algérie serait porteur de risques évidents pour la stabilité du pays, à l’heure où le soulèvement populaire contre le système politique arrive à une phase cruciale et le processus de changement est encore si fragile, pour ne pas dire incertain.
Avec ses capacités éprouvées en matière d’intoxication et de manipulation des masses, cette chaîne, créée en 1995 par la famille régnante de l’émirat du Qatar pour concurrencer la chaîne MBC, dirigée par les Al-Saoud, s’est illustrée à ses débuts par son travail de propagande soutenu en faveur de la mouvance islamiste et d’Al-Qaïda, dont elle était devenue le porte-voix attiré. C’est ainsi qu’elle a servi de tribune, durant des années, à tous les dirigeants islamistes algériens pour dénigrer l’Etat algérien et son armée dans leur lutte contre le terrorisme.
Cette chaîne s’est ensuite investie dans les soulèvements du «printemps arabe» de 2011 pour accompagner la montée des mouvements fondamentalistes dans nombre de pays de la région.
K. M.
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