Double-jeu de la France : Le Monde confirme le constat d’Algeriepatriotique
Par Karim B. – Une chronique signée Thomas Hofnung parue dans les colonnes du journal français Le Monde confirme le double-jeu de la France «en Libye comme au Mali». Un état de fait qui s’applique également – et surtout – à l’Algérie, comme nous le relevions dans un précédent article. Le chroniqueur du Monde souligne qu’«à Tripoli et Bamako, Paris soutient les autorités légitimes tout en apportant son aide à des forces rivales».
Comme en Algérie, où des manifestations pacifiques pour le changement de régime ont lieu depuis le 22 février dernier, en Libye, les nombreux opposants à l’homme-lige de l’Elysée, Khalifa Haftar, «conspuent la France, accusée de duplicité». «On pourrait considérer que Paris est un bouc émissaire facile pour les partisans du gouvernement de Fayez Al-Sarraj. Ce serait toutefois négliger qu’ils pointent peut-être là une attitude que la France a déjà adoptée ailleurs. De fait, comme au Mali, Paris joue un double-jeu en Libye, et cela depuis des années», note le chroniqueur.
«Paris n’a pas vraiment d’états d’âme et assume ce double-jeu, dicté par les circonstances», écrit Thomas Hofnung qui souligne que cette duplicité française «n’est pas sans rappeler ce qui se passe au Mali depuis des années». «Soutien aux séparatistes touareg dans le nord, passivité face aux massacres commis dans le centre du pays ? Cela fait beaucoup pour un seul et même acteur», observe l’auteur de la chronique intitulée «En Libye comme au Mali, la France joue un double-jeu», pour qui «cette confusion à Bamako résulte aussi de la partie complexe que Paris joue au Mali, comme en Libye».
Algeriepatriotique s’interrogeait, en mars dernier, sur les dessous d’une offre d’emploi atypique lancée par l’ambassade de France à Alger. Le très actif Xavier Driencourt cherchait un «chargé de mission société civile» qui devait exercer «son emploi au sein de l’équipe du pôle gouvernance démocratique et Etat de droit». La recrue algérienne est chargée d’«entretenir des relations régulières avec le tissu associatif algérien et français, développer leur mise en réseau, répondre à leurs sollicitations», autrement dit, phagocyter les associations et les inciter à agir sur le terrain, selon les orientations de la représentation diplomatique française à Alger.
K. B.
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