Révélation : Ahmed-Taleb Ibrahimi a refusé de succéder à Bouteflika en 2014
Par R. Mahmoudi – Le débat autour d’une probable sollicitation de l’ex-ministre des Affaires étrangères Ahmed-Taleb Ibrahimi pour présider aux destinées du pays au cours d’une courte période de transition commence à prendre de l’ampleur, à travers, notamment, une intense médiatisation assurée, depuis quelques jours, par les principaux relais médiatiques du nouveau pouvoir – qui sont aussi, soit dit en passant, ceux de l’ancien.
Un témoignage du journaliste et traducteur Abdelaziz Boubakir, publié sur sa page Facebook, vient jeter la lumière sur les rapports souvent ambivalents qu’entretient Ahmed-Taleb Ibrahimi avec la politique et notamment avec le pouvoir.
Abdelaziz Boubakir écrit : «Je connais très bien Ahmed-Taleb Ibrahimi pour avoir travaillé sur la traduction de ses mémoires. Je ne pense pas qu’il puisse accepter. Un émissaire de Toufik est venu lui proposer la présidence en ma présence mais il a refusé.» Boubakir explique dans une réponse à un commentateur sur la même page que cette scène s’est passée en 2014, c’est-à-dire à la veille du quatrième mandat qu’Abdelaziz Bouteflika avait finalement remporté, avec une majorité écrasante de voix.
Ce témoignage relance incidemment le débat sur les péripéties qui ont entouré l’élection présidentielle de 2014 qui a été perçue, sur le coup, comme un «énième passage en force» dont l’Algérie ne finira pas de payer le prix, à ce jour. Puisque, comme l’expliquent nombre d’observateurs politiques, c’est à partir de cette date que les effets de la mauvaise gouvernance commençaient à se faire sentir et les conflits internes à s’aiguiser, avant d’éclater au grand jour.
R. M.
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