D’autres chefs de partis seront convoqués devant le tribunal militaire
Par R. Mahmoudi – Après la convocation et l’arrestation, jeudi, de la présidente du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, d’autres chefs de partis politiques pourraient être entendus au cours de cette semaine par la même juridiction et pour les mêmes chefs d’accusation qui pèsent sur elle et sur les trois illustres prévenus qui y étaient convoqués, à savoir «atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’Etat».
Selon le quotidien panarabe Al-Charq Al-Awasat, le chef de Taj et ex-ministre des Travaux publics Amar Ghoul et le président du MPA et ex-ministre du Commerce Amara Benyounès sont sur la liste des personnalités appelées à comparaître prochainement devant le tribunal militaire de Blida.
Les mêmes sources rappellent que les formations dirigées par ces des deux personnalités avaient déjà démenti, avec d’autres partis de la défunte alliance présidentielle, avoir pris part à la fameuse réunion qui aurait été convoquée, à la veille de l’élection avortée du 18 avril, par le frère et conseiller de l’ex-Président, Saïd Bouteflika, et à laquelle auraient participé les deux anciens chefs des renseignements.
Certains médias avaient même évoqué la présence, à cette rencontre, de membres de l’ambassade de France en Algérie. Le chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaïd-Salah, a, ensuite, explicitement accusé les «conjurés» d’avoir envisagé et tenté de le renverser, en procédant à sa destitution par voie d’un «faux» communiqué officiel signé par le président de la République de l’époque.
De ce fait, Benyounès et Ghoul pourraient être entendus comme témoins mais des observateurs n’excluent pas qu’ils soient, eux aussi, accusés de «complot» pour rejoindre Louisa Hanoune dont le nom n’avait pourtant pas été cité au début de cette affaire.
Or, à ce rythme, d’autres personnalités suspectées d’avoir pris part à cette réunion, parmi lesquelles la presse avait cité les noms d’Ahmed Ouyahia, chef du RND, ou encore Mouad Bouchareb, ex-coordinateur du FLN, risquent d’être convoquées à leur tour.
R. M.
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