Saïd Sadi parle de «rumeurs» concernant son «arrestation imminente»
Par Mounir Serraï – L’ancien président du RCD Saïd Sadi parle de «rumeurs» sur son arrestation imminente. Dans une nouvelle tribune commentant l’évolution de la situation politique mais aussi le dernier éditorial du journal public El-Moudjahid, Saïd Sadi affirme que «des rumeurs faisant état de mon arrestation ont circulé à plusieurs reprises».
«Sur ma page facebook, des mouches électroniques, à l’évidence inspirées par des officines spécialisées, délivrent des messages à connotation mafieuse, annonçant que mon arrestation imminente est programmée par le chef d’état-major», ajoute Saïd Sadi pour lequel «ces procédés obliques sont propres à tous les systèmes autoritaires et ce n’est pas la première fois qu’ils sont utilisés contre moi ou d’autres militants».
Saïd Sadi rappelle dans ce sillage qu’«en 2004 déjà, j’expliquais devant la presse que la dissolution de la police politique était un préalable à toute entreprise visant à libérer le pays de l’oligarchie militaire».
«Une campagne d’allusions agressives et autres sous-entendus diffamatoires, relayés par les médias aux ordres, a suivi ma déclaration», précise-t-il. La réaction de Saïd Sadi intervient quelques jours après l’éditorial de la revue El-Djeïch au ton martial dont certains observateurs estimaient qu’il lui était destiné.
L’éditorial ciblait «les voix» qui s’attaquent à l’état-major de l’ANP, par l’entremise de «lettres ouvertes», de «débats» et d’«opinions». Dans un autre article, la revue El-Djeïch s’attaquait aussi à ces «mêmes voix qui avaient sollicité l’intervention de l’armée dans le champ politique durant les précédentes décennies qui tentent aujourd’hui, sournoisement, de l’entraîner sur cette voie en cette étape cruciale».
Saïd Sadi s’est, en effet, distingué, depuis quelques semaines, par une série de contributions plus virulentes les unes que les autres dont une «lettre ouverte au général Gaïd-Salah», à travers laquelle il demandait au chef d’état-major de quitter ses fonctions, et accusait le commandement de l’ANP d’entraver la mise en place d’une transition politique sérieuse.
M. S.
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