Le journal gouvernemental El Moudjahid s’en prend à ceux qui rejettent la présidentielle du 4 juillet
Par Mounir Serraï – Dans son édito d’aujourd’hui, le quotidien public El Moudjahid s’en prend à ceux qui se dressent contre la tenue de la présidentielle du 4 juillet, tel que prévu dans la Constitution. Intitulé «réduire les divergences», cet édito revient sur ce qui a été «concrétisé» depuis le début du hirak. Pour l’éditorialiste, il y a eu de «grandes avancées» vers le dénouement de la crise actuelle que «certains, pour des raisons de calculs politiciens ou par opportunisme non dénué d’intérêts particuliers évidents, tentent de faire en sorte de minimiser ce qui a été accompli en ce laps de temps relativement court».
Il reproche ainsi aux «opposants» à la présidentielle du 4 juillet, le fait de n’avoir pas osé «parler de l’annulation du cinquième mandat, de la démission de l’ancien président de la République et de l’interpellation, suivie de l’incarcération de personnalités civiles et militaires de haut rang ainsi que des oligarques, dans le cadre de l’opération « mains propres »».
«Ces gens se montrent obtus et intransigeants, allergiques à toute forme de dialogue et de bon sens, et poussent par tous les moyens le pays au vide institutionnel, afin que le chaos s’installe et que leurs parrains puissent alors échapper à la justice, continuer leur travail de sape et saborder les aspirations populaires à un Etat de droit et à des institutions représentatives et légitimes», accuse l’éditorialiste, selon lequel l’exigence du départ de toutes les figures de l’ancien système pour qu’il y ait un changement démocratique est un argumentaire qui «ne tient aucunement la route».
La raison ? «Ceux qui restent ne le sont que pour une courte période, le temps d’élire un nouveau président de la République qui disposera de toutes les prérogatives, comme revoir le texte de la Loi fondamentale, dissoudre l’Assemblée populaire nationale et accomplir toutes les réformes souhaitables et souhaitées par le plus grand nombre», assure l’éditorialiste, qui relève l’impératif d’aller vers à un «dialogue constructif pour réduire les divergences de vues et sortir avec des propositions concrètes et applicables quant à la réunion des conditions les meilleures pour une élection plurielle, libre et transparente». El Moudjahid confirme donc le maintien de la présidentielle du 4 juillet.
M. S.
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