Il fait son «entrée» sur scène : Sellal auditionné par la gendarmerie
Par R. Mahmoudi – La brigade d’investigation de la Gendarmerie nationale de Bab Djedid a entendu ces derniers jours l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et, pour la première fois, l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, dans le cadre de l’enquête entamée avec le patron de l’ERTHB et ex-président du FCE, Ali Haddad, détenu à la prison d’El-Harrach.
Selon le quotidien Ennahar, citant des sources concordantes, outre Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, cinq anciens ministres ont également été entendus pour la même affaire. Les mêmes sources ont ajouté que l’audience était motivée par de nouvelles informations fournies par Ali Haddad lors des interrogatoires et son audition par le juge d’instruction du tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs.
Les mêmes sources rapportent que les investigations portaient sur des transactions publiques, l’octroi d’avantages indus et le non-respect des lois en vigueur par Ali Haddad dans ses activités. L’audition d’Ouyahia, de Sellal et d’anciens ministres semblait nécessaire, du fait qu’ils étaient directement liés aux transactions présumées illégales qui auraient été conclues par Ali Haddad, au nom du groupe qu’il préside, l’ERTHB. Ce dernier a, d’après plusieurs sources, reconnu de graves irrégularités dans de nombreuses transactions dans lesquelles il est impliqué.
Après les avoir entendues, la brigade d’investigation de la Gendarmerie nationale a, selon Ennahar, saisi le procureur de la République pour que les prévenus puissent être convoqués par la justice, conformément à la loi. Il faut donc s’attendre, très prochainement, à un nouveau défilé de personnalités publiques devant le tribunal de Sidi M’hammed, qui ne manquera pas d’alimenter la chronique et d’attiser la curiosité, avec, notamment, l’annonce du nom d’Abdelmalek Sellal, qui avait disparu depuis son limogeage mystérieux, fin février dernier, de son poste de directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, et que des rumeurs l’avaient dit «en fuite» à l’étranger, depuis le début des purges lancées par le commandement de l’ANP.
R. M.
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