Les révélations accablantes du député Lakhdar Benkhelaf sur Hassan Aribi
Par Kamel M. – C’est un député très remonté contre le président du MSP qui s’est exprimé, ce jeudi, sur la chaîne de télévision Beur TV, suite à l’affaire Toufik-Tartag-Saïd. Mais c’est surtout une révélation accablante sur le député du FJD, Hassan Aribi, qui a eu l’effet d’une bombe.
Lakhdar Benkhelaf nous apprend, en effet, que Hassan Aribi, qui s’est toujours targué d’être un proche du général Toufik, était en relation directe avec les éléments des groupes armés au profit desquels il a servi d’intermédiaire entre les chefs de la guérilla islamiste et le patron des services secrets au moment des négociations secrètes qui devaient déboucher sur la reddition des terroristes.
Très critique envers l’ancien patron du DRS, accusé d’avoir fait imploser le parti d’Abdallah Djaballah pour avoir refusé de se soumettre à son «diktat», le membre de la direction du FJD a affirmé qu’aucun membre de ce parti n’a participé à la réunion à laquelle auraient pris part les généraux Toufik et Tartag ainsi que le frère du Président déchu, Saïd Bouteflika, ou même rencontré une de ces trois personnes. Cependant, il a précisé que les relations de Hassan Aribi avec Abdelmalek Sellal et le général Toufik «sont un secret de Polichinelle». «Les relations de Hassan Aribi avec Toufik et Sellal sont connues et il ne s’en est jamais caché, si bien que tout le monde est au courant», a précisé Lakhdar Benkhelaf.
«Hassan Aribi a fait un grand travail dans le cadre de la médiation qu’il a entreprise avec ceux qui, à l’époque (de la décennie noire, ndlr), étaient dans les maquis (les terroristes, ndlr), et la relation s’est nouée (avec les services de renseignement, ndlr) à ce jour. Cette relation se limite à cette affaire, et il entretient des contacts avec Toufik, Sellal et d’autres sans jamais s’en cacher», a insisté Lakhdar Benkhelaf, en faisant observer, toutefois, que «ces positions (de Hassn Aribi, ndlr) n’engagent aucunement le FJD et les instances légitimes du parti».
Voulant disculper son parti de toute accointance avec le trio emprisonné à Blida, Lakhdar Benkhelaf a affirmé que «Hassan Aribi, à ma connaissance, n’a pas rencontré le général Toufik depuis le début de la crise». «Je rappelle que la relation entre Hassan Aribi et le général Toufik n’est pas corrélée à ce qu’il s’est passé et ce qu’il se passe depuis le 22 février», a-t-il dit. «Quant à ses accointances antérieures, celles-là concernaient des questions personnelles, et il doit les assumer seul», a martelé le député qui a paru néanmoins incertain, répétant sans cesse : «Autant que je sache.»
Hasan Aribi n’a pas tout dit sur cet épisode de la crise des années 1990 à la provocation de laquelle il a contribué avec ses acolytes du FIS. S’est-il proposé lui-même au DRS dans cette intermédiation entre les services secrets et les criminels du GIA ou est-ce le DRS qui l’a sollicité sachant ses relations clandestines avec les terroristes ?
Cet avocaillon du FIS a, en tout cas, été rétribué pour ses «bons offices» en se voyant gratifier un confortable siège permanent à l’APN à partir duquel il mène sa campagne en faveur de ses mentors du parti dissous et d’Ankara dont il est un des vassaux attitrés en Algérie en étant couvert par l’immunité parlementaire.
K. M.
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