Deux journalistes étrangers dont un Marocain refoulés à l’aéroport d’Alger ?
Par R. Mahmoudi – Les autorités ont interdit l’entrée en Algérie à des journalistes, dont un Marocain travaillant pour la chaîne américaine d’expression arabe Al-Hurra, au motif qu’ils ne sont pas légalement autorisés à couvrir les événements dans le pays.
Selon le quotidien arabe Al-Araby Al-Jadid, les autorités algériennes ont refoulé, jeudi, le journaliste marocain Abdallah Imassi de la chaîne Al-Hurra à l’aéroport international d’Alger et ont également interdit l’entrée, le même jour, à un journaliste allemand «bien que muni de son visa», rapporte la même source.
Une source autorisée algérienne a confirmé au journal arabe le refoulement des deux journalistes, jeudi, affirmant que l’administration de la chaîne Al-Hurra n’avait pas contacté les autorités compétentes, à savoir le ministère algérien de la Communication, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères et l’ambassade d’Algérie à Washington, afin d’obtenir une autorisation permettant à son journaliste de nationalité marocaine d’accomplir son travail de journaliste en Algérie.
La même source a déclaré que «les chaînes étrangères doivent respecter la législation et les lois qui régissent le travail de journaliste en Algérie».
Cette mesure de restriction envers les journalistes étrangers traduit l’extrême diligence avec laquelle les autorités algériennes traitent cet aspect des événements qui secouent le pays depuis le 22 février, en parant à tout risque d’infiltration ou d’influence étrangère dans les manifestations populaires.
Fin mars dernier, un journaliste de l’agence Reuters, envoyé spécialement de Tunisie en Algérie, avait été éconduit après avoir publié des fake news qui auraient pu avoir des conséquences néfastes. Dans un même compte-rendu, il a évoqué une opération de répression fictive contre les manifestants à Alger et attribué de fausses statistiques à la DGSN.
R. M.
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