Le report de l’élection présidentielle se précise : un scénario préétabli ?
Par R. Mahmoudi – A quelques jours de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures, aucun indice sérieux ne montre que le pays se prépare à un scrutin aussi capital que l’élection présidentielle conçue ou annoncée comme celle de la deuxième République tant chantée par les Algériens.
Cette absence d’engouement des candidats de poids et la poursuite des manifestations populaires rejetant une élection avec le personnel actuel et exigeant le départ préalable des «3B» (Bedoui-Bouchareb-Bensalah) accélèrent la décantation qui met désormais les détenteurs du pouvoir réel, c’est-à-dire le commandement de l’état-major de l’ANP, devant le fait accompli et les oblige à aller vers une période de transition avec, de préférence, des dehors constitutionnels qui puissent servir éventuellement de garde-fous ou à trouver, comme l’a suggéré à plusieurs reprises le général Gaïd-Salah dans ses discours, une sorte de compromis entre la solution politique et l’option constitutionnelle.
En plus de ces deux contraintes, il y a apparemment l’impossibilité d’organiser ce scrutin au plan «logistique», comme l’a avancé une source autorisée à la très sérieuse agence britannique Reuters. Selon cette agence, le Conseil constitutionnel pourrait annoncer, dans les prochains jours, le report de l’élection présidentielle, en arguant de l’absence de conditions nécessaires pour l’organisation du scrutin.
La même source révèle que l’élection pourrait être reportée jusqu’à la fin de l’année en cours. Des prévisions qui se recoupent avec des rumeurs qui circulent depuis quelques jours sur la possibilité de reporter le scrutin au 31 octobre prochain.
Le compte-rendu de Reuters rappelle qu’une période de transition devrait être lancée automatiquement après l’annonce du report, en évoquant les noms d’Ahmed-Taleb Ibrahimi et d’Ahmed Benbitour pour conduire cette courte transition.
- M.
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