Ksar Tafilalt, une cité qui suscite l’admiration
Dans la vallée du M’zab, sur une colline rocailleuse, a été érigée une cité futuriste mais en parfait accord avec le patrimoine architectural local. Ksar Tafilalt Tajdite, qui surplombe Beni Izguen, est un enchevêtrement de maisons bâties selon les coutumes locales pour lutter contre les éléments. Les concepteurs de cette ville nouvelle ont su domestiquer un environnement hostile et bâtir, avec des matériaux traditionnels, selon une architecture millénaire digne du «développement durable».
Alliant les valeurs, chères aux Mozabites, de cohésion et d’entraide sociales et les normes de l’habitat contemporain, Tafilalt est un modèle de ville nouvelle qui s’inscrit dans une optique écologique. Une centrale solaire assure une partie des besoins en énergie de la communauté. Les eaux usées sont traitées localement et un système de tri et de recyclage des ordures est instauré. Un espace de verdure, flanqué d’une «ménagerie utile» peuplée d’animaux domestiques, est géré et entretenu par les habitants du ksar.
C’est une association à but non lucratif locale, la fondation Amidoul, dirigée par un notable de la vallée du M’zab, Ahmed Nouh, qui a piloté ce projet entamé en 1997. Aujourd’hui, un millier de familles y vivent en bonne intelligence.
L’expérience urbanistique Ksar Tafilalt a été exposée à la COP22, où elle a obtenu le premier prix de la ville durable.
R. C.
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