Désinformation sur Facebook : pourquoi Israël aurait-il épargné l’Algérie ?
Par Houari A. – L’Algérie n’a pas été citée dans une liste de pays arabes, africains et asiatiques ciblés par une vaste campagne d’informations trompeuses sur Facebook. Le réseau social créé par l’intrigant Mark Zuckerberg, ouvert à tous les vents, est devenu une véritable machine à mensonges, jouant ainsi un rôle direct dans de nombreux conflits et crises politiques à travers de nombreux pays.
Facebook a récemment désactivé «256 pages politiques trompeuses gérées par une entreprise israélienne», a annoncé la direction de ce réseau social qui a été «utilisé pour diffuser de fausses informations ou influer de manière malhonnête sur le débat politique». «La plupart de ces comptes visaient les internautes de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne – Togo, Angola, Nigeria, Niger – mais aussi d’Asie du Sud-Est, de Tunisie et du Brésil», rapportent des médias occidentaux.
L’Algérie, en pleine ébullition depuis plusieurs semaines, ne figure étrangement pas sur cette liste, bien que Facebook ait été, et demeure, le vecteur essentiel du mouvement populaire qui a commencé le 22 février dernier mais dont la préparation remonte à plusieurs mois.
On apprend que les pages supprimées sur Facebook étaient pour la plupart financées en monnaie israélienne. Ce qui signifie clairement que l’entreprise qui était – est – chargée de distiller les fausses informations dans les pays ciblés est un appendice du gouvernement et du Mossad dont l’activisme secret en Algérie a plusieurs fois été dévoilé.
L’occultation de l’Algérie dans la «révélation» de la direction de Facebook qui tente, en réalité, de se sortir d’affaire suite à la sérieuse levée de boucliers contre cette machine de propagande, qui a contraint de nombreux chefs d’Etat à se réunir en France pour rappeler à l’ordre les géants de l’internet sur les graves dérives et dérapages qui n’épargnent pas même les pays les plus avancés en matière de cyberdéfense, ne peut être perçue que comme une manœuvre visant à ne pas gêner le cours des événements qui s’y déroulent.
La campagne de désinformation via Facebook consiste, entre autres, à usurper des pages d’institutions officielles, de médias locaux ou de personnalités connues qui servent à diffuser de fausses informations. «Certaines pages se présentaient comme étant la création d’acteurs locaux, voire comme des médias des pays concernés, et publiaient de prétendues informations confidentielles sur des hommes et des femmes politiques», a expliqué le responsable de la sécurité de Facebook qui a précisé que «ces comptes n’ont pas été supprimés en raison de ce qu’ils disaient ou de qui les avait créés mais en raison de leur comportement qui visait à tromper les utilisateurs», selon le journal français Le Monde.
Combien de ces faux comptes sont encore actifs en Algérie ? La réponse est chez l’entreprise israélienne Archimedes Group, dirigée par Elinadav Heymann, qui en est l’instigatrice.
H. A.
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