Un site marocain déclaré algérien complote contre le général Chengriha
Par Kamel M. – L’implication des services secrets marocains dans l’agitation sur les réseaux sociaux qui cherchent à exploiter le hirak du 22 Février pour tenter d’en influencer le cours dans le sens de la destruction de l’Algérie n’est plus à prouver.
Dernière manœuvre en date, un article publié par un site appartenant à la DGED marocaine, dirigée par l’inénarrable Yassine Mansouri, se focalise pour la première fois sur le chef des forces terrestres, le général-major Saïd Chengriha, en le présentant comme étant le «véritable théoricien» au sein de l’armée algérienne qui «inspire toutes les décisions du chef d’état-major». Le site cherche ainsi à pousser les manifestants à se braquer sur le «deuxième homme de l’armée» de par le fait qu’il commande le plus gros des troupes et est donc «le général le plus puissant» aux côtés d’Ahmed Gaïd-Salah.
Mais le site prétendument algérien commet un «lapsus» révélateur qui dévoile son identité réelle et révèle le jeu malsain auquel s’adonne ce relais médiatique du Makhzen. En effet, l’instrument de propagande en question – nous ne révélerons pas son nom pour ne pas lui faire de la publicité gratuite – écorche l’ancien commandant de la 3e Région militaire dont il rappelle un discours prononcé lors d’un événement organisé à Tindouf, en soutien à la lutte armée du peuple sahraoui. Le site parle de «milices du Polisario» (sic !), une expression qui ne peut émaner que d’un média marocain inféodé au régime monarchique prédateur de Rabat.
Le site reprend des informations «fuitées» par WikiLeaks – qu’y a-t-il de secret dans le soutien de l’Algérie et de son armée à la cause sahraouie ? – relayant les propos du général Saïd Chengriha jugés «hostiles» et «subversifs» à l’égard du Maroc, pour avoir rappelé que le peuple sahraoui a le droit de lutter pour son indépendance et de recouvrer sa souveraineté confisquée par le Makhzen.
Le Makhzen entretient des relations à peine voilées avec un certain nombre d’activistes sur les réseaux sociaux et au sein du mouvement populaire qui sont souvent présents sur les plateaux de télévision marocains ouvertement anti-algériens. Comme il finance une chaîne de télévision basée depuis peu à Paris, après avoir longtemps mené une action ciblée contre l’armée algérienne à partir de Londres.
K. M.
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