Le FFS exige toute la lumière sur la mort de Kamel-Eddine Fekhar en prison
Par Mounir Serraï – Le FFS se dit «consterné» d’apprendre le décès tragique du Dr Kamal-Eddine Fekhar, militant des droits de l’homme et de la démocratie.
«Ce décès survient après plusieurs semaines de détention abusive et arbitraire dans des conditions insoutenables et inhumaines», écrit Hakim Belahcel, qui précise que le FFS n’a jamais cessé de dénoncer et de condamner «ces atteintes graves aux droits de la personne humaine qui nous renseignent sur la nature dictatoriale des décideurs de ce pays».
Le FFS exige ainsi «justice et vérité et que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès». Il réclame aussi «la libération immédiate des autres détenus d’opinion qui croupissent d’une manière illégale et despotique dans les geôles de la mort et des pires entraves à la dignité humaine». Il exige «des vrais décideurs de ce pays de prendre rapidement des mesures d’apaisement dont la libération immédiate des détenus d’opinion afin d’éviter au pays de s’enliser dans des scénarios chaotiques».
Le FFS réaffirme son «indéfectible soutien aux familles de ces détenus d’opinion et sa solidarité agissante envers la famille du défunt Kamal-Eddine Fekhar».
A souligner que Kamel-Eddine Fekhar est décédé aujourd’hui à l’hôpital de Blida des suites d’une grève de la faim de 54 jours. Mis en détention provisoire le 31 mars dernier pour des publications sur les réseaux sociaux, ce militant politique a observé, dès son arrivée en prison, une grève de la faim ininterrompue.
Son avocat Salah Debbouz accuse les autorités judiciaires d’être responsables de «sa mort» qu’il considère comme «programmée». Kamel-Eddine Fekhar a déjà été emprisonné en 2015. Arrêté le 9 juillet 2015, à la sortie d’une mosquée à Ghardaïa, en compagnie de vingt-sept autres personnes, Fekhar avait été condamné notamment pour «troubles à l’ordre public» et «incitation à la haine et à la violence». Il a été libéré après une incarcération de vingt-quatre mois.
M. S.
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