Quels messages l’ambassadeur des Etats-Unis a-t-il voulu faire passer ?
Par R. Mahmoudi – L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John Desrocher, a tweeté, jeudi, un message immédiatement après avoir remis sa lettre d’accréditation au chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah.
«C’est un extraordinaire privilège pour moi de représenter les Etats-Unis, ici en Algérie», écrit-il. Et de poursuivre : «Nos deux pays, l’Algérie et les Etats-Unis, ont beaucoup d’intérêts communs. J’ai hâte de travailler avec les Algériens pour construire les relations entre nos deux gouvernements et nos deux peuples.» Le diplomate américain a illustré son message par deux photos prises lors de la remise de sa lettre d’accréditation ce jeudi au chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.
Ce message de l’ambassadeur des Etats-Unis vient rompre le silence de la première puissance mondiale sur la situation qui prévaut en Algérie, en manifestant ainsi indirectement son désir de défendre sa place et sa position dans la nouvelle Algérie qui se dessine.
Connaissant l’extrême sensibilité des Algériens pour toute tentative d’immixtion dans les affaires internes de leur pays, l’ambassadeur américain s’est gardé de faire la moindre allusion aux événements marqués par des manifestations populaires depuis trois mois, et qui sont ponctuées par des arrestations et des changements quotidiens à tous les niveaux de la décision et dans tous les domaines de la vie publique.
Mais sa phrase où il met en relief «les nombreux intérêts» qui lient les deux pays laisse entendre que son pays, les Etats-Unis, peut envisager de renforcer ses relations avec l’Algérie et supplanter, ainsi, la France comme premier partenaire économique de l’Algérie, dans cette conjoncture qui connaît la résurgence remarquée d’un sentiment antifrançais dans l’opinion, et même dans le discours des officiels, et qui commence, déjà, comme le montre l’affaire de Total, à provoquer des remous.
R. M.
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