Le gouvernement malaisien : «Ils accusent la Russie, mais où sont les preuves ?»
Le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad a exprimé ses doutes sur les résultats de l’enquête sur le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines. «Ils accusent la Russie, mais où sont les preuves ? Nous savons que le missile qui a abattu l’avion est un missile de type russe, mais il pourrait également être fabriqué en Ukraine», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Selon lui, «cet acte pourrait être commis par les rebelles en Ukraine ou le gouvernement ukrainien car eux aussi possèdent le même missile».
Mahathir Mohamad a souligné que la Malaisie devait participer à l’examen des boîtes noires, mais pour «certaines raisons», avait été exclue du processus. «Nous ne savons pas pourquoi nous avons été exclus de l’examen, mais dès le début, nous constatons trop de politique et l’idée n’était pas de savoir comment cela s’est passé, mais d’être concentré sur le fait d’essayer de l’attribuer aux Russes. Ce n’est pas un type d’examen neutre», a-t-il déclaré.
Ce n’est pas pour la première fois que la Malaisie dénonce les méthodes du groupe d’enquête conjoint (JIT), chargé d’étudier les circonstances du crash du Boeing MH17 dans l’Est de l’Ukraine, le 17 juillet 2014. Il y a une année, le ministre malaisien des Transports, Anthony Loke, avait déclaré que les preuves recueillies par les enquêteurs internationaux ne confirmaient pas l’implication de la Russie dans le crash du vol MH17. Ces propos concordent avec les opinions de plusieurs experts internationaux qui estiment que le travail du JIT, chargé d’étudier les circonstances du crash du Boeing de la compagnie aérienne malaisienne, est «très politisé».
C. S.
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