Complot contre l’Algérie : le directeur de Jeune Afrique tombe le masque
Par R. Mahmoudi – Le directeur de publication de l’hebdomadaire français pro-marocain Jeune Afrique, le Tunisien Marwan Ben Yahmed, est revenu cette semaine avec un nouvel éditorial incendiaire contre l’Algérie, en accusant à nouveau les autorités algériennes de «censurer» son magazine et de ne laisser entrer que «350 exemplaires».
Cette rage avec laquelle l’éditorialiste s’attaque à l’Algérie trahit un sentiment de panique chez les responsables de ce magazine, au bord de la faillite, qui s’en trouve ainsi privé d’un marché aussi important que celui de l’Algérie.
Après un rappel des circonstances dans lesquelles Jeune Afrique avait été une première fois «censuré», il y a quelques mois, Ben Yahmed ne s’explique pas que son hebdomadaire fasse l’objet d’un nouvel imprimatur à l’heure où tout le peuple algérien s’est soulevé pour réclamer le changement du système. Pour lui, il y a toujours un motif officieux, à savoir que Jeune Afrique «serait trop négatif à l’égard de l’Algérie» et, bien sûr, «trop indulgent avec le voisin marocain».
Dans sa complainte fielleuse, Marwan Ben Yahmed écrit : «Après la « révolution », nous étions en droit d’espérer que les choses allaient changer. Il n’en a rien été. Tout récemment, notre numéro 3045 (19-25 mai) – qui comportait une enquête sur Ahmed Gaïd-Salah, un titre de couverture évoquant »L’homme qui menace la révolution » et un éditorial de l’auteur de ces lignes, certes, peu amène à son endroit mais sincère et, avant tout, destiné à éclairer tous ceux qui se soucient de l’avenir de ce pays – n’a pas échappé aux foudres de la censure. Il n’est d’ailleurs même plus question de nos maigres 350 exemplaires autorisés, il s’agit d’une interdiction pure et simple.»
Dans son pamphlet, Ben Yahmed s’était fait, en filigrane, le relais de certains discours qui, au nom d’un soutien à la révolution, poussent à une confrontation ouverte entre le peuple algérien et son armée.
Pour lui, cette «interdiction» est «le signe que tout ne change pas comme nous l’avions espéré» et la preuve que «les fers aux pieds et les carcans psychologiques sont loin d’avoir disparu». Malgré tout, il veut croire que les autorités «reviendront sur cette décision» qui, selon lui, «lèse avant tout les citoyens».
R. M.
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