Restés à la marge du mouvement : les intellectuels proposent leur «initiative»
Par R. Mahmoudi – Depuis l’appel lancé par le chef d’état-major de l’ANP exhortant les «élites nationales» à s’exprimer sur la situation qui prévaut dans le pays, les initiatives se multiplient. Après les théologiens, les intellectuels se mobilisent pour apporter leur contribution aux efforts déployés par divers segments de la société civile et de la classe politique pour imaginer des solutions à la crise politique qui étreint le pays.
Ainsi, une vingtaine d’écrivains et d’auteurs, pour la plupart arabisants, ont rendu public un manifeste appelant essentiellement au respect de la volonté populaire par la mise en place d’un plan de sortie de crise, soit par l’élection d’un candidat de consensus ou la mise en place d’une instance présidentielle, d’un gouvernement transitoire et d’une commission indépendante d’organisation des élections jouissant de toutes les prérogatives lui permettant de réviser la loi électorale.
Dans leur manifeste intitulé «Initiative pour un Etat de citoyenneté et des libertés», les signataires appellent à l’instauration d’un Etat civil et démocratique, respectueux des droits citoyens et des libertés individuelles et collectives, tout en rejetant «tous les symboles du système de corruption».
Par ailleurs, les signataires exhortent les citoyens à s’éloigner des controverses sur des questions secondaires, comme l’identité, l’histoire ou l’idéologie, et à se concentrer sur les préoccupations essentielles qui font le consensus et garantissent le vivre-ensemble. A ce titre, ils rejettent toute forme de ségrégation raciale, ethnique ou confessionnelle entre les Algériens.
Entre autres propositions formulées par les auteurs du manifeste : organisation d’une conférence nationale regroupant les élites culturelles, scientifiques et médiatiques.
Parmi les signataires, on peut citer des noms connus tels que la romancière Fadhila Farouk, l’écrivain Amine Zaoui et son épouse, Rabia Djalti, le poète Achour Fenni, le traducteur Saïd Boutadjine ou encore l’histiorien Mohamed-Arezki Ferrad.
R. M.
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