Soudan : répression sanglante
Soixante personnes sont mortes au Soudan depuis lundi, date de la dispersion, sur ordre du conseil militaire, du sit-in devant le quartier général de l’armée à Khartoum. Il s’agit du dernier bilan fourni par un comité de médecins proche de la contestation.
L’opération de dispersion de ce rassemblement emblématique de milliers de manifestants, qui réclamaient depuis des semaines le transfert du pouvoir aux civils, a été vivement condamnée à l’étranger, notamment par l’ONU, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Le comité des médecins soudanais accuse les milices du conseil militaire d’être responsables de ce massacre.
La contestation juge que les Forces de soutien rapide (RSF) sont les principaux auteurs de la dispersion par la force du sit-in devant le QG de l’armée. Le mouvement a appelé à poursuivre la mobilisation et rejeté l’appel à des élections par les militaires au pouvoir. Le sit-in, dans le prolongement de la contestation inédite déclenchée en décembre, avait débuté le 6 avril pour réclamer le départ du président Omar El-Béchir, destitué par l’armée cinq jours plus tard et remplacé par un conseil militaire de transition.
Le rassemblement s’est néanmoins poursuivi pour exiger le transfert du pouvoir aux civils.
R. I.
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