Corruption : le président de la CAF a été interpellé à Paris
Le football africain se serait bien passé d’une telle mauvaise publicité à deux semaines de sa compétition phare, la Coupe d’Afrique des nations (21 juin–19 juillet) en Egypte. De quoi amplifier le chaos après la polémique de la finale de la Ligue des champions africaine à rejouer.
C’est Jeune Afrique qui a lâché la bombe en milieu de matinée le 6 juin : «Ahmad Ahmad a été interpellé vers 8h30, pour être entendu [au sujet d’un] contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l’équipementier allemand Puma.»
Ahmad Ahmad était présent à Paris dans le cadre du Congrès électif de la Fifa qui s’est tenu dans la capitale française le 5 juin, juste avant le coup d’envoi du Mondial féminin le 7 juin au Parc des Princes.
La Fifa s’est ensuite contentée d’indiquer que le numéro un du foot africain était «interrogé par les autorités françaises». Une source proche du dossier a confirmé à l’AFP que le Malgache avait été interpellé par l’Office anti-corruption de la police judiciaire.
La Fifa «prend note des événements présumés concernant monsieur Ahmad Ahmad, qui est interrogé par les autorités françaises» pour des «allégations liées à son mandat de président de la CAF».
La fédération internationale ne connaît pas «les détails» de cette enquête, n’est pas en mesure de «commenter» et demande «aux autorités françaises toute information» qui pourrait intéresser sa «commission d’éthique», soit la justice interne du football mondial.
«Il n’y a plus de possibilité pour la corruption. C’est tolérance zéro ! Ce qui s’est produit ne doit plus se répéter. Cela doit être clair pour ceux qui sont dans cette salle et en dehors», avait prévenu le 5 juin Gianni Infantino, président de la Fifa avant sa réélection, évoquant les scandales passés de l’ère Sepp Blatter, son prédécesseur.
R. S.
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