La France paye les harkis et s’offusque que l’Allemagne rémunère les collabos
Par Mesloub Khider – La France «démocratique», «pays berceau des droits de l’Homme», s’indigne de la perception d’une pension allouée par l’Allemagne à quelques dizaines de Français enrôlés dans les rangs de l’armée nazie.
Selon la presse hexagonale outrée, la France est outragée. En effet, la France, réputée pour son pacifisme ancestrale et son humanité emblématique, vient d’apprendre que trois Français engagés dans les rangs de l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, dont un ancien membre des SS, continuent de percevoir une pension allouée par l’Allemagne.
Cette allocation versée par Berlin concerne environ 2 000 personnes dans le monde, dont 1 450 en Europe, en vertu d’une loi allemande de 1951 permettant aux victimes de guerre allemande de percevoir une retraite complémentaire. Outre les trois anciens Français enrôlés dans l’armée allemande hitlérienne, une cinquantaine d’autres Français perçoivent cette pension. Parmi les bénéficiaires, on compte 21 veuves, 6 orphelines et 27 blessés de guerre.
Devant l’ampleur de la polémique, l’ambassade l’Allemagne en France a dû se fendre d’un communiqué pour préciser que «les bénéficiaires de cette allocation font l’objet de vérifications de plusieurs sortes au cours desquelles notamment les listes sont croisées avec celles du Centre Simon-Wiesenthal». Ainsi, apprend-on incidemment, l’attribution de cette pension est soumise à l’approbation de cette officine sioniste réputée pour son soutien indéfectible à l’armée coloniale israélienne, Tsahal, coupable de crimes contre l’humanité en Palestine occupée.
Quoi qu’il en soit, par hasard, cette affaire est dévoilée seulement aujourd’hui. Au reste, les autorités allemandes, invoquant la protection des données personnelles, ont toujours refusé de révéler les identités des bénéficiaires. Cependant, le ministère français des Armées veut obtenir le profil précis de ces gens, ce qu’ils ont fait».
Mais la France «démocratique» ne s’offusque pas de verser depuis des décennies des pensions diverses à des millions de Français au titre de leur engagement militaire dans les guerres génocidaires menées dans ses colonies, en Algérie, à Madagascar, au Vietnam, en Afrique.
Au contraire, non seulement elle verse à ces anciens criminels de guerre de généreuses pensions, mais elle leur érige des monuments pour célébrer leurs exploits meurtriers au titre d’«anciens combattants».
L’Algérie, en association avec d’autres pays anciennement colonisés par la France, doit exiger la constitution d’un Tribunal international pour juger ces criminels de guerre engagés dans les rangs de l’ancienne armée coloniale, coupable de crime contre l’humanité contre le peuple algérien. De même, elle doit réclamer la suppression de l’attribution de toutes ces indignes pensions à ces criminels de guerre. Mais aussi le versement d’indemnités à tous les Algériens victimes de la guerre coloniale.
M. K.
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