Un média français : «Le général Toufik était l’homme le plus puissant d’Afrique»
Par Houari A. – Un média français a qualifié l’ex-patron du DRS, le général Toufik, aujourd’hui sous les verrous, d’ancien «homme le plus puissant d’Afrique». «Le général Mohamed Mediene, ancien homme le plus puissant d’Afrique, bien que dénué d’ambition personnelle, n’a plus aucun pouvoir ou soutien et ne représentait certainement pas un danger pour l’Algérie, mais son trop facile déferrement à la justice, sans protestation d’aucun défenseur, éteindra sûrement la vocation de tout homme providentiel qui aurait pu espérer trouver des soutiens pour tenter de sauver l’Etat pour le salut du pays», écrit l’auteur d’une longue analyse sur la crise politique algérienne.
Le journal, bien que proche des thèses de l’extrême-droite, a le mérite de reproduire avec fidélité la topographie des événements qui ont cours en Algérie depuis le 22 février dernier. «Contrairement aux titres inflammatoires d’une certaine presse étrangère (…), il n’y a pas de répression en Algérie. Certes, la police est parfois intervenue face aux provocateurs infiltrés pour déstabiliser par la violence les manifestations pacifiques, certes aussi la gendarmerie a parfois tenté d’empêcher l’entrée à Alger de manifestants (…), mais aucun pouvoir sécuritaire n’a cherché à faire appliquer l’interdiction légale de manifestation dans la capitale dont les habitants sont ainsi de facto autorisés à manifester comme leurs concitoyens», explique l’auteur de l’article.
Répondant à ceux qui, en France, affirment craindre que la crise politique en Algérie pousse de nombreux Algériens à s’exiler, le journal répond qu’«au contraire, la réduction sensible de l’émigration, depuis le début du mouvement, semble indiquer que les Algériens ont une certaine foi en l’avenir de leur pays et pas encore de sentiment d’insécurité».
Prenant la défense de l’institution militaire, le média français rejette les attaques qui visent le chef d’état-major de l’ANP, «dernier vrai ministre respecté», accusé de chercher à «militariser le régime». «Ce qui, écrit l’auteur de l’article, est bien la dernière de ses intentions». «C’est aussi la dernière des aspirations d’une armée algérienne suffisamment occupée à protéger les frontières des infiltrations atlantico-islamistes et dernièrement préoccupée par l’annonce du parachutage du chef de l’Etat islamique (surnommé Al-Baghdadi) en ex-Libye, après qu’il a été exfiltré par ses protecteurs de sa précédente zone d’opérations, la Syrie orientale sous occupation étatsunienne», ajoute ce média qui avertit, néanmoins, qu’«il ne faut pas voir dans ces lignes un plaidoyer (…) mais une étude de cas de science politique».
H. A.
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