A une semaine du congrès de l’UGTA : les dissidents auront-ils raison de Sidi-Saïd ?
Par R. Mahmoudi – Les quatre unions de wilayas «dissidentes» de l’UGTA, à savoir celles de Tizi Ouzou, Saïda, Béjaïa et Tlemcen, poursuivent leur offensive contre la direction de la centrale syndicale et appellent à une journée de protestation le 12 juin, qui sera ponctuée d’un rassemblement national devant la Maison du peuple, siège national de l’UGTA à Alger.
Dans un appel rendu public dimanche, l’Union de wilaya de Tizi Ouzou appelle à une grève générale et un rassemblement national pour exiger essentiellement le départ du secrétariat national et d’Abdelmadjid Sidi-Saïd, et dire non au «congrès de la honte» prévu les 20 et 21 juin prochains.
Les syndicalistes dissidents réaffirment leur attachement à la «volonté populaire» exprimée par les manifestants chaque vendredi depuis le 22 février et aspirent à «la réappropriation de l’UGTA par les travailleurs» et le recouvrement de la dignité des travailleurs «dans une UGTA libre et démocratique».
Pour les syndicalistes frondeurs, l’enjeu n’est plus, en réalité, d’obtenir le départ de l’actuel secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, puisque celui-ci avait déclaré qu’il ne se représentera pas pour un nouveau mandat, alors que son mandat actuel devrait prendre fin en janvier 2020 mais la décision, prise à huis clos, d’avancer la date de l’organisation du 13e congrès de la centrale fait craindre une manœuvre pour maintenir la même direction et, surtout, perpétuer le même mode de fonctionnement qui fait d’elle, selon les syndicalistes dissidents, non pas un instrument de lutte au service des travailleurs mais un levier de pouvoir. D’où cette détermination de faire avorter le prochain congrès par tous les moyens.
R. M.
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