L’urgence d’une réforme des fonctions des directions du système universitaire
Par Pr Nadji Khaoua – Le vide se comble par des décisions courageuses, lucides, fermes et patriotiques, concourant à la mobilisation de tous pour la construction, aussi rapide que possible, de la IIe République moderne et sociale.
Aujourd’hui, des milliers de nos étudiants manifestent à travers les villes universitaires du pays. Est-ce seulement pour des revendications générales ? Ou bien, est-ce aussi surtout parce qu’ils vivent sous un système universitaire dirigé à plusieurs niveaux (directions centrales, rectorats, facultés) par des personnes qui sont soupçonnées, depuis des lustres, de n’avoir ni mérite académique ni éthique ?
Certains parmi ces responsables ne peuvent présenter ni CV académique irréprochable en conformité avec leurs fonctions de direction, ni aucune autre qualité d’aucune sorte. Leur seul mérite est d’avoir été, année après année, les soutiens indus nécessaires, dans le silence complice de leurs responsables hiérarchiques.
Pourtant, ces gens-là durent dans leurs fonctions depuis des années et souvent des décennies.
Au vu de cette situation unique parmi les systèmes universitaires dans le monde, la démobilisation générale des enseignants et des étudiants ne peut ni étonner ni être considérée comme un épiphénomène. Les données statistiques brutes des départs à l’étranger des meilleurs étudiants le prouvent et indiquent l’urgence, aujourd’hui avant demain, de changer ces gens coupables de la descente aux enfers de nos universités.
La construction d’une IIe République moderne est à ce prix.
N. K.
Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.
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